«J'en ai marre! Il y a encore des sans domicile fixe qui continuent à venir se laver dans nos douches ou nos WC!» Plusieurs employés du centre médical universitaire de Champel (CMU) sont outrés que ce phénomène, devenu récurrent, ne soit pas résolu par la direction.
Saleté
«Il y a dix jours à 6h30 du matin, j'ai surpris une femme enceinte, accompagnée d'un enfant, en train de faire sa toilette dans les douches privées des employés», s'indigne une nettoyeuse. Et une collègue d'enchaîner: «Moi j'ai vu une femme bien habillée, qui est venue régulièrement se doucher le mois dernier au premier étage. Pour entrer dans le bâtiment encore fermé au public, elle se faufilait parmi les employés.» Elle renchérit: «Le problème, c'est que les lieux sont souvent laissés dans un état pitoyable. Ce n'est pas normal.»
Laxisme?
Une autre employée poursuit: «Nous avons l'impression que les huissiers chargés de surveiller le bâtiment entre 19 heures et 7 heures du matin, sont lassés de devoir refouler systématiquement ces personnes indésirables… Du moins, certains ferment les yeux!» Ces témoins de scènes peu ragoûtantes ajoutent: «Cet hiver, des affiches ont été placardées pour mettre en garde les squatters. Autrement dit, que la police est avisée à chaque fois que des personnes étrangères au bâtiment occupent les sanitaires. Mais ça ne sert à rien!»
Surveillance
Au CMU, la direction affirme que la problématique, qui n'est pas nouvelle, est prise au sérieux: «J'ai aussi surpris un SDF qui se lavait dans les WC, reconnaît Eric Ram, administrateur du CMU. Nous avons avisé la police.» Il tient à souligner que la direction a plusieurs fois fait appel à la police: «Ces sans domiciles fixes ne viennent cependant pas tous les jours, poursuit-il. A ma connaissance, ils ne squattent pas nos douches mais bien les WC. D'ailleurs, à Uni-Mail, il y a trois ans, leurs toilettes étaient aussi utilisées en catimini. Depuis, des agents de sécurité surveillent.»