Espace public: «Trop de crottes de chiens souillent les trottoirs!»

INCIVILITÉS • Aux Eaux-Vives et à Plainpalais, de nombreux résidents grognent sur la multiplication des déjections canines dans les rues. La Ville de Genève rappelle à l’ordre les propriétaires irrespectueux.

  • Une crotte laissée sur l’espace public peut valoir une amende de 200 francs. DR

    Une crotte laissée sur l’espace public peut valoir une amende de 200 francs. DR

«Les crottes de chiens sont de retour sur les trottoirs des rues de la ville! Je ne sais pas ce qui se passe, mais c’est un vrai cauchemar ces derniers jours, notamment aux Eaux-Vives et à Plainpalais.» Cette constatation d’une résidente des Eaux-Vives n’est pas isolée.

Grogne générale

Sur les réseaux sociaux, des citoyens se plaignent aussi. Non seulement des déjections canines laissées au sol, mais également de celles emballées dans les sacs prévus à cet effet: «Pourquoi les ramasser, les mettre dans un canicrotte pour jeter ensuite le sac au bord du trottoir plutôt qu’à la poubelle? Ces sachets ne sont pas biodégradables alors que la crotte oui! Si les gens ne font pas l’effort de porter le sac jusqu’à la poubelle la plus proche, mieux vaut alors ne rien faire.»

Les maîtres négligents aboient

Pour leur défense, des propriétaires de chiens affirment qu’il n’y a pas assez de poubelles dans les rues: «Je ne vais pas me taper des kilomètres avec le sachet dans la main pour le jeter, précise l’un d’eux rue du 31-Décembre. Je reconnais que je le laisse au bord du trottoir. Il sera de toute façon ramassé par la voirie.»

«Les poubelles ne manquent pas»

Pour les autorités municipales, ces incivilités sont inadmissibles: «C’est un manque de respect vis-à-vis des autres habitants du quartier», estime Cédric Waelti, conseiller de direction au Département de l’environnement urbain et de la sécurité (DEUS). Et d’enchaîner: «Les poubelles ne manquent pas. Dans la rue du 31-Décembre par exemple, il y a neuf corbeilles et quatre distributeurs à caninettes. C’est beaucoup pour une seule rue. Il suffit hélas d’un ou deux individus irrespectueux avec un ou plusieurs chiens pour salir une rue. Ce qui est effectivement le cas pour tous les quartiers de la Ville. Il est donc important, lorsque des habitants constatent que la situation se dégrade sur un secteur, de ne pas hésiter à en parler avec les policiers municipaux du quartier, ainsi qu’avec la voirie. Les deux services peuvent prendre un certain nombre de dispositions.»

Vingt-deux amendes dréssées en 2017

La police municipale, de son côté, dénonce chaque année une dizaine de cas à la police cantonale. «Pour n’avoir pas respecté l’obligation de ramasser les déjections canines, la police a dressé en 2017 22 amendes, contre 17 en 2016», détaille pour sa part Caroline Widmer, porte-parole du Département de la sécurité et de l’économie (DSE). Pour rappel, cette infraction est sanctionnée par une amende de 200 francs, plus 80 francs d’émoluments.