Geneva Lux revient illuminer la cité

L’édition 2021 du festival se tient du 22 au 31 janvier avec 21 œuvres réparties dans l’hypercentre et les quartiers.

  • Les araignées du groupe Laps illuminent la Rotonde du Mont-Blanc. ©photos Marie Prieur

  • Sur l’île Rousseau, une œuvre représentant une baleine et son baleineau.

  • Hivernales Népenthèses sur la place du Rhône.

  • Les coquelicots de Pitaya embellissent les rues du Mont-Blanc et de Chantepoulet.

  • «Swarm», de François Moncarey, prend son envol place du Molard.

«Post tenebras, Geneva lux.» Le slogan de l’édition 2021 du Geneva Lux festival est tout trouvé! Après une année 2020 particulièrement sombre, cet événement, créé en 2014, revient illuminer les rues de la ville dès le 22 janvier. Vous pensiez peut-être que le festival avait débuté en décembre. Que nenni! Il s’agissait des illuminations de Noël. A ne pas confondre avec les sculptures lumineuses qui animeront la cité en cette fin janvier.

Depuis 2020, le festival se tient en janvier. «Geneva Lux est l’une des rares manifestations publiques à pouvoir se tenir en ce début d’année, souligne Marie Barbey-Chappuis, conseillère administrative de la Ville de Genève, à la tête du Département de la sécurité et des sports. Nous sommes très contents de pouvoir offrir cette parenthèse lumineuse à la population et aux visiteurs afin que notre centre-ville reste vivant, malgré tout. D’autant que le festival ne se contente pas d’occuper l’hypercentre, il investit aussi les quartiers, aux Pâquis, aux Eaux-Vives et Plainpalais.»

Araignées et baleines scintillent

Pour cette septième édition, 21 œuvres lumineuses investissent l’espace public. Parmi elles, quatre nouveautés. Le collectif Cube HTX plongera les visiteurs dans un environnement de tendresse et de poésie grâce à son œuvre représentant une baleine et son baleineau. Tous deux nageront du côté de l’île Rousseau. Les coquelicots de Pitaya pousseront dans les branchages rue du Mont-Blanc et rue de Chantepoulet.

Autre sculpture lumineuse très attendue: les araignées du groupe Laps (voir la vidéo), qui éliront domicile sur la Rotonde du Mont-Blanc. «Il y en aura 70. Plutôt majestueuses puisque leurs pattes mesurent un mètre chacune une fois déployée», explique Thomas Veyssière, l’un des six membres du groupe qui officie à Montreuil, près de Paris. Pas de quoi flipper pour autant. «En utilisant la décomposition de mouvement et les bruitages cartoon, on leur donne une âme», poursuit l’artiste. Les «spiders» évolueront sur des agrès de gymnastique, de quoi les rendre fort sympathiques.

Artistes suisses en lumière

Si des artistes internationaux participent à l’événement, les Suisses ne sont pas en reste. A l’image de François Moncarey. En lieu et place du sapin de Noël, place du Molard, s’érigera son œuvre intitulée Swarm. Inaugurée en janvier 2020, elle est de retour pour cette nouvelle édition. «Je me suis inspiré des ballets d’étourneaux que l’on observe dans le ciel genevois en octobre», commente celui qui a longtemps habité à la Jonction. «Malgré l’absence de chef d’orchestre, les oiseaux forment des ballets géométriques. Des chercheurs les ont étudiés et ont généré des algorithmes.» Des données scientifiques que l’artiste a utilisées pour créer sa sculpture. «Cela donne l’impression que les oiseaux sortent des pavés de la place pour s’envoler dans le cosmos en formant un vortex», souligne-t-il.

Pour tous ceux qui ne voudraient pas louper une seule de ces créations, Marie Barbey-Chappuis rappelle que «sur genevalux.ch, chacune et chacun peut aussi découvrir des propositions de parcours. Il y en a un pour les familles ou un autre pour celles et ceux qui veulent se balader au fil de l’eau par exemple. Cela permet de voir l’essentiel sur un laps de temps assez restreint.» Une façon de se réchauffer le cœur sans prendre froid.

Geneva Lux, du 22 au 31 janvier. Infos sur www.genevalux.ch