Genevois cancres des tirs militaires obligatoires

ARMEE • Des centaines de miliciens ne répondent pas aux convocations officielles. Certains oublient de lire
les panneaux, d’autres tombent malades. Pas sérieux…

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    Genevois cancres des tirs militaires obligatoires

Les appelés genevois seraient-ils les cancres des tirs militaires? En regardant attentivement les statistiques, on pourrait le penser. Chaque année, entre 800 et 900 personnes ne répondent pas à la convocation officielle affichée sur la voie publique. Soit près d’un quart des 3800 miliciens recensés dans notre canton. «Certains oublient de consulter les panneaux dans la rue. D’autres ne se présentent pas pour des raisons médicales ou de déplacements à l’étranger», relève Anne Ried, au Service des affaires militaires au Département de la Sécurité (DS). 


Campagne de sensibilisation
Pour tenter de remobiliser ses troupes, en plus des amendes par session manquée, le service a lancé une vaste campagne de sensibilisation, qui semble porter ses premiers fruits. «En 2012, il n’y a eu que 683 défaillants, c’est encourageant.» Reste à savoir si cette tendance se confirmera cette année. «C’est trop tôt pour le dire. La période des tirs obligatoires s’est achevée fin août, mais il reste une session en novembre, à l’attention des retardataires. »

Réformes mises en cause
Si nos soldats de milice ne se pressent plus dans les stands, c’est aussi dû aux réformes successives de l’armée. L’âge pour servir est passé de 50 à 34 ans en quelques décennies. Partant les effectifs se sont réduits comme peau de chagrin. Une évolution qui n’enchante guère les sociétés de tir, chargées d’encadrer sur place les militaires. «Lors de certaines séances, il n’y a parfois qu’une douzaine de personnes. On mobilise des bénévoles pour rien», regrette Reto Schucan, président de la Société de tir de Versoix. A quoi bon, en effet, perdre du temps avec quelques troufions, alors que leurs clubs respectifs se portent, paradoxalement, comme un charme. «Les effectifs explosent, preuve d’un réel regain d’intérêt pour le tir sportif», souligne le Versoisien. «Le durcissement de la loi sur les armes nous a notamment amené pas mal de gens qui souhaitent justifier leur détention d’armes.»

La der qui sonne
Concernant les tirs obligatoires, la séance de rattrapage se déroulera le 2 novembre à Bernex. Et c’est la der des ders pour éviter d’être amendé. A bon entendeur… n
Chaque année, près d’un quart des miliciens recensés n’effectuent pas leurs tirs. ADMIN.CH