Grosse intervention de police à cause d'une arme factice

PÂQUIS • Alertées par un témoin craignant un acte terroriste, les forces de l’ordre ont déployé les grands moyens pour arrêter un individu manipulant, chez lui, une fausse arme à feu. Explications.

  • Un fusil M16 soft air. Un modèle qui s'apparente à celui-ci a semé la panique aux Pâquis. DR

    Un fusil M16 soft air. Un modèle qui s'apparente à celui-ci a semé la panique aux Pâquis. DR

Branle-bas de combat et très forte tension autour de la rue de la Navigation dans le quartier des Pâquis. Dans la nuit du mercredi 25 au jeudi 26juillet, un client d’un hôtel remarque par la fenêtre de sa chambre un individu manipulant ce qui semble être une arme à feu dans un appartement d’un immeuble voisin. Craignant un acte terroriste, il prévient les forces de l’ordre. 
Quartier bouclé
Celles-ci se mobilisent rapidement pour répondre à une alerte mentionnant la présence d’un individu armé. «Le problème, c’est que nous n’avons pas pu identifier la personne qui venait d’emménager. La procédure prévoit dans ce cas le déploiement du groupe d’intervention, d’un négociateur et la mise en place d’un périmètre de sécurité. Cela fait effectivement pas mal de monde lourdement équipé, ce qui peut impressionner», précise-t-on du côté du service de communication de la police. Résultat des courses, le quartier est bouclé, l’individu arrêté à son domicile et embarqué au poste. Vérification faite, l’homme était en réalité en possession d’une arme à feu factice, un fusil M16 soft air. Il a été relâché dans la nuit après interrogatoire. Et sans aucun doute une grosse frayeur.
Folles rumeurs
Problème... Les rumeurs les plus folles ont continué à circuler dans le quartier, même après l’intervention massive des forces de l’ordre. Selon des témoignages recueillis, des habitants et commerçants évoquaient pêle-mêle la préparation d’un attentat de l’Etat islamique (Daesh en arabe), des coups de feu échangés avec blessés graves, voire un mort, une course-poursuite infernale… Qu’ils se rassurent. Rien de tout cela n’est vrai. Autrement dit, plus de peur que de mal. Même si, effet collatéral probable, cette fausse alerte risque bien de relancer, après coup, la controverse sur les armes à feu factices en vente libre.