Guerre des Harlem Shakes entre Genève et Lausanne

  • Des centaines de danseurs déguisés se sont réunis devant le Mur des Réformateurs.

    Des centaines de danseurs déguisés se sont réunis devant le Mur des Réformateurs.

BUZZ • «Ils ont organisé leur flashmob le même jour, à la même heure!» Julien Calvete, co-organisateur d'un Harlem Shake le 3 mars au parc des Bastions, n'en revient pas. Le rendez-vous pour filmer cette danse déjantée qui fait le buzz sur le web en ce moment a attiré plusieurs centaines d'inscriptions sur facebook. Pourtant, il ne fait pas le poids face à ses concurrents lausannois: «Ils ont eu plus de mille personnes, informe Julien. Nous, seulement six cents.»

Plagiat ?

Mais pourquoi Lausanne, ville moins peuplée que Genève, a-t-elle attiré plus d'adeptes du célèbre déhanchement? «Difficile à dire, analyse Julien Calvete. Nous avons vérifié et il s'avère que les Lausannois ont créé leur événement quelques jours avant. Pourtant, nous avions eu l'idée bien plus tôt et avons même organisé des réunions pour peaufiner notre concept.»Du côté des organisateurs lausannois, la stupéfaction est de mise: «Je n'étais même pas au courant que nous avions mis nos événements en ligne au même moment», assure Raphaël Delessert, cheville-ouvrière du Harlem Shake lausannois. Et Maxime Dumont, son co-organisateur de préciser: «A la base du projet, il n'allait y avoir qu'une trentaine de personnes».

«C'est nous les meilleurs!»

Il n'empêche que, constatant un plus grand succès facebook du côté de l'événement vaudois, les médias régionaux se ruent sur Lausanne et boudent Genève: «Pourtant, leur vidéo finale est beaucoup moins travaillée que la nôtre, s'indigne Julien. Nous avons fait une véritable mise en scène, tandis que les Lausannois se sont contentés de filmer un gros plan où on les voit sauter dans tous les sens.» L'organisateur lausannois Raphaël, pour sa part, préfère sa version: «Notre vidéo est plus festive et plus fidèle au concept. Même si les Genevois ont fait du beau travail, ils n'ont pas respecté le plan fixe caractéristique du Harlem Shake.»

Version Lausannoisehttp://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=coMdpxgkj5w

Une mamie qui «shake»

SZ • «J'aime bien la techno et je suis une habituée de la danse!» Francisca, la septuagénaire déjantée qui se déhanche dès le début de la vidéo du Harlem Shake genevois, explique les raisons qui l'ont motivée à participer à cette flashmob du 3 mars, co-organisée par son petit-fils, Diego. «Pour mon petit-fils chéri, je ferais n'importe quoi, poursuit-elle. Même si j'étais la seule personne âgée sur place etque j'avais un peu peur de me faire bousculer par les jeunes, qui sautaient dans tous les sens!» Et de préciser: «Diego a si bien travaillé qu'il a eu droit à la paella ce soir-là.»