«Nous sommes à bout de nerfs. J'ai dû partir deux semaines de chez moi tellement je n'en pouvais plus du bruit», se confie un habitant du boulevard Carl-Vogt. En cause? Les nombreux chantiers dans le quartier et le tapage nocturne causé par l'ouverture tardive des terrasses. «Entre la rénovation du Musée d'ethnographie, l'immense chantier de la Radio et les rénovations de la chaussée qui durent depuis 2010 au moins, nous sommes constamment bombardés de nuisances sonores de 7 heures du matin jusqu'à 19 heures», s'exaspère-t-il. Avant de poursuivre: «Il n'est pas rare que les travaux commencent plus tôt et s'arrêtent plus tard. Après, ce sont les bars qui prennent la relève. Surtout le week-end. Au final, la rue et le quartier sont devenus invivables».
Pétition
Pour lutter contre ce fléau sonore qui génère également un grand nombre d'incivilités, une centaine d'habitants du boulevard Carl-Vogt a envoyé une pétition à la Ville de Genève. «Cris, bagarres, trafic de drogue sont désormais aussi notre lot quotidien. Nous demandons aux autorités de faire respecter la loi sur la tranquillité publique et celle sur la restauration, le débit de boissons et l'hébergement. En d'autres termes, nous exigeons que la police et les agents de police municipale patrouillent aussi la nuit et distribuent des amendes si nécessaire», pointe le pétitionnaire. Avant de conclure: «Nous avons également contacté le Service du commerce et parlé avec le candidat au Conseil administratif de la Ville de Genève Guillaume Barazzone. Il a promis de nous aider afin que notre rue ne devienne pas une seconde rue de l'Ecole-de-Médecine».