Harcèlement politique!

VOYAGES DES MINISTRES • Après le harcèlement sexuel, on est en train d’inventer, entre Genève et Lausanne, le harcèlement politique. Des affaires très importantes, énormes même. Elles peuvent, au minimum, déstabiliser, voire mettre en péril nos Etats de droit. Heureusement que der Blick war da, en l’occurrence nos quotidiens et radios locales.

Pensez donc, Pascal Broulis, le ministre en charge du Département des finances du canton de Vaud, aurait pratiqué l’évasion fiscale en choisissant de payer ses impôts plutôt à Sainte-Croix qu’à Lausanne. Il aurait ainsi économisé 1200 francs par année.

Puis à Genève, notre nouveau président du Conseil d’Etat, Pierre Maudet, le maudit de la Tribune de Genève et de Radio Lac, a, lui, profité en 2015 d’un voyage gratuit à Abu Dhabi, aux Emirats arabes unis, offert par de riches amis. Pire, il a osé une année plus tard, rentrer en jet privé d’un voyage officiel en Iran organisé par le Département du conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann.

Ces deux petits «faits divers» ont, depuis des semaines, monopolisé des pages et des pages dans nos quotidiens et des heures d’émissions sur les radios locales et nationales. A Genève, il semblerait que c’est Radio Lac qui ait levé le lièvre – non, que dis-je le mammouth, suivi aussitôt par la Tribune de Genève qui depuis s’acharne sur le coupable. Haro sur Pierre Maudet!

Mais qu’est-ce qu’on en a à faire de telles non-affaires. C’est n’importe quoi! Ces histoires ont été montées en épingle pour les transformer en affaires d’Etat alors même que cela ne méritait même pas un entrefilet dans les journaux. C’est petit, tout petit! Dans les deux cas, cela devient du voyeurisme et du harcèlement d’hommes politiques, pourtant honnêtes et travailleurs.

Qu’on fiche donc la paix à ces deux hommes et qu’on les laisse travailler. Ils sont dans leurs cantons respectifs d’excellents conseillers d’Etat, sûrement les meilleurs qu’on n’ait jamais eus.