Un environnement calme, à proximité du centre-ville, une belle vue sur le lac et une sécurité maximale, voici les critères (logiques) des acheteurs fortunés. Ces derniers plébiscitent l’hypercentre de Genève (la Vieille-Ville, les quais et le quartier des Tranchées), Cologny et Conches. C’est la conclusion de l’étude annuelle Barnes Global Property Handbook. On apprend aussi que les endroits en devenir sont les Pâquis, Plainpalais et la Jonction. Car en se modernisant, ils deviennent petit à petit des repaires bobos. Egalement très prisés par les acheteurs, des appartements situés en zone de développement qui permettent d’être propriétaire d’un bien à un prix inférieur à celui du marché.
Impact de la mobilité
Les auteurs de l’étude ajoutent que le futur Léman Express redistribuera en partie les cartes du secteur: «Fin 2019, la future liaison ferroviaire Cornavin–Eaux-Vives–Annemasse connectera la frontière à Genève et aura une influence significative sur l’évolution du marché de l’immobilier. Egalement attendu, le projet du PAV (Praille-Acacias-Vernets) transformera la plus vaste zone industrielle de Genève en un quartier mixte où il fera bon vivre et travailler.»
Cette dynamique positive se retrouve dans le classement mondial des villes les plus recherchées. En seulement un an, Genève est passée de la 31e à la 27e position. Elle se situe à la première place helvétique, talonnée par Zurich au 30e rang, et devant des villes comme Shanghai, Dublin, Prague, Pékin ou encore Bangkok.
Concurrence féroce
Côté prix, la dernière étude du réseau Naef Prestige Knight Frank fait apparaître un relatif tassement depuis 2012. Même si cette année, ils devraient très légèrement augmenter, de l’ordre de 1%. Cette stagnation est due aux perspectives économiques relativement modestes pour la croissance économique mondiale en 2019. Etienne Nagy, directeur de Naef Prestige, ajoute: «La concurrence se renforce, au plan international mais aussi du côté de la région lausannoise, très attrayante en raison de la présence des hautes écoles internationales et de l’EPFL, qui attirent les expatriés.» Genève reste malgré tout une des villes les plus chères du monde pour le prix du mètre carré. Avec un million de francs suisses, il est possible d’y acquérir en moyenne 41 mètres carrés, contre 48 à Zurich et 55 à Lausanne. A Monaco, ville la plus chère du monde, on ne peut acquérir que 16 mètres carrés pour cette somme.