«La nuit, j’ai la trouille de promener mon toutou!»

PARCS A CHIENS EN VILLE • L’absence d’éclairage dans les espaces destinés aux canidés angoisse les femmes. Les autorités municipales promettent de faire un état des lieux là où la lumière est défaillante. Explications.

  • Des femmes avec leur chien ne se sentent pas en sécurité le soir dans les parcs. STéPHANE CHOLLET Manuel Alonso Unica, fondateur du Mouvement de défense des propriétaires de chiens de Genève. DR

    Des femmes avec leur chien ne se sentent pas en sécurité le soir dans les parcs. STéPHANE CHOLLET Manuel Alonso Unica, fondateur du Mouvement de défense des propriétaires de chiens de Genève. DR

  • Des femmes avec leur chien ne se sentent pas en sécurité le soir dans les parcs. STéPHANE CHOLLET Manuel Alonso Unica, fondateur du Mouvement de défense des propriétaires de chiens de Genève. DR

    Des femmes avec leur chien ne se sentent pas en sécurité le soir dans les parcs. STéPHANE CHOLLET Manuel Alonso Unica, fondateur du Mouvement de défense des propriétaires de chiens de Genève. DR

«Nous allons renifler sur place pour voir si, effectivement, il y a un manque flagrant d’éclairage»

Claude-Alain Macherel, codirecteur du Département des constructions et de l’aménagement en Ville de Genève

«Les femmes craignent pour leur sécurité le soir lorsqu’elles vont promener leur chien dans la dizaine de parcs prévus à cet effet de la Ville de Genève. Pourquoi ces lieux ne sont-ils pas éclairés?» Manuel Alonso Unica, fondateur du Mouvement de défense des propriétaires de chiens de Genève (MDPCG), ne décolère pas. Il a interpellé, fin janvier, via des courriers recommandés, le Département municipal des constructions et de l’aménagement (DCA) ainsi que celui de l’environnement urbain et de la sécurité (DEUS) afin que la Ville éclaire au plus vite ces lieux.

Sécurité en question

Pour l’association, la situation se dégrade et devient angoissante, surtout en hiver où il fait nuit tôt. «Les femmes n’osent pas aller promener leur animal lorsqu’elles rentrent du boulot après 18 heures. Il fait nuit et les parcs à chiens n’ont aucun éclairage public», déplore Manuel Alonso Unica.

Ce que confirme Isabelle, quinquagénaire, résidente des Charmilles: «Je ne suis pas folle. Je ne vais pas m’aventurer seule avec mon petit chien dans les parcs de mon quartier, à Vieusseux ou à La Concorde. Il fait nuit noire et, en plus, autour de moi, une faune peu recommandable m’invective. Oui, j’ai la trouille!» Isabelle a bien tenté de se rendre au parc Bertrand, à Champel. Mais dans cette zone réservée aux balades des canidés, c’est le même topo: «Une catastrophe, ces parcs sont si sombres qu’ils attirent des jeunes avinés, drogués, dealers qui ne cessent de m’importuner. Je crains d’être agressée.»

Préoccupation citoyenne

Manuel Alonso Unica renchérit: «Je rappelle que ces parcs ont été conçus pour que les canidés puissent se débattre en toute liberté, dans un lieu sécurisé et éclairé, selon les prescriptions fédérales. Or, à Genève, ce n’est pas le cas. Pourquoi?»

La Ville de son côté, ne reste pas muette face à ces préoccupations citoyennes. Le DCA nous révèle en effet qu’avant d’intervenir sur l’éclairage public, il souhaite lister, avec le Mouvement de défense des propriétaires de chiens les lieux qui posent problème «Nous irons ensuite renifler sur place pour voir si, effectivement, il y a un manque flagrant d’éclairage ou des lumières défaillantes, déclare Claude-Alain Macherel, codirecteur au DCA.

Le DEUS, de son côté, est moins loquace. Il annonce avoir pris note des doléances de l’association de défense des propriétaires, mais lui réservera sa réponse en primeur afin de faire la lumière sur la situation. Il n’y a plus qu’à espérer qu’elle interviendra avant la fin des longues nuits hivernales.

MDPCG: info@genevechiens.com