La page facebook de la police a été piratée

RÉSEAU SOCIAL • Alors que la police n'a plus d'adresse sur le réseau social depuis deux ans, une page avec son logo officiel diffuse d'étranges messages.

  • Un site qui semble officiel, mais qui ne l'est pas.

    Un site qui semble officiel, mais qui ne l'est pas.

La page facebook de la police genevoise a été piratée! Des messages étonnants y sont publiés depuis quelques semaines. Que peut-on y lire? En début de semaine, un message d'un fan demandait s'il était normal qu'il ait reçu une amende de 90 francs pour avoir uriné contre un arbre à une sortie de boîte. C'est pourtant ce qui nous est arrivé ce week-end, détaille l'auteur du message. En tant que fervent défenseur de la police genevoise dans mes conversations avec autrui, je ne peux tout bonnement pas cautionner une attitude pareille (sic) lui répond un de ses amis.

Recrutement des étrangers

Un autre message d'un dénommé Damien 27 ans, surprend également. Ce Français s'annonce comme étant un collègue de la Police Nationale depuis 3 ans dans la banlieue lyonnaise. Il demande l'avis des facebookiens sur le recrutement de policiers étrangers au sein de la police de Genève…

Faux vrai

Or, il s'avère que cette page facebook est bel et bien un faux! «Il s'agit d'une usurpation de notre logo, mentionnant que la page est gérée par la police internationale, la gendarmerie, la police de sécurité internationale ainsi que la police municipale», confirme Eric Grandjean, Officier de presse. «Nous allons demander à facebook de stopper ce compte parce que les auteurs utilisent notre logo», poursuit-il. Il tient toutefois à relativiser: «Sur ce faux site, nous avons constaté que les messages ne mettaient pas la sécurité des citoyens en danger.»

Twitter aussi

Début février, la Tribune de Genève annonçait que la police genevoise s'était fait pirater son identité sur le réseau social Twitter. Le compte @Police_Geneve affichait également le logo officiel mais tout était un leurre!Selon un avocat de la place, l'usurpation d'identité n'est pas punissable en Suisse. Il détaille: «C'est l'utilisation que l'on en fait qui est en réalité punissable. La désactivation des faux profils est difficile, tout comme retrouver les usurpateurs. Par exemple, Twitter ne délivre pas d'informations sur le créateur du compte. Ce qui n'est pas le cas de facebook, qui peut lui désactiver un compte avec un logo usurpé.»Et un internaute de conclure: «Résolu ou non, ce problème de piratage à répétition prouve qu'il n'est pas toujours facile de créer du lien social quand on est policier!»