La renaissance d’une brasserie mythique

RESTAURATION • Fondé en 1881, «Le Lyrique» a été repris l’an dernier par le banquier Nicolas Gonet. Après trois mois de travaux, l’établissement rouvre ses portes. Récit d’une métamorphose entre tradition et modernité.

  • A l’origine, «Le Lyrique» s’appelait la «Brasserie Bâle-Strasbourg». PHOTOS DR

    A l’origine, «Le Lyrique» s’appelait la «Brasserie Bâle-Strasbourg». PHOTOS DR

  • A l’origine, «Le Lyrique» s’appelait la «Brasserie Bâle-Strasbourg». PHOTOS DR

    A l’origine, «Le Lyrique» s’appelait la «Brasserie Bâle-Strasbourg». PHOTOS DR

  • A l’origine, «Le Lyrique» s’appelait la «Brasserie Bâle-Strasbourg». PHOTOS DR

    A l’origine, «Le Lyrique» s’appelait la «Brasserie Bâle-Strasbourg». PHOTOS DR

  • A l’origine, «Le Lyrique» s’appelait la «Brasserie Bâle-Strasbourg». PHOTOS DR

    A l’origine, «Le Lyrique» s’appelait la «Brasserie Bâle-Strasbourg». PHOTOS DR

C’est l’histoire d’un coup de cœur. Ou plutôt d’une madeleine de Proust. «Dès sa plus tendre enfance, Nicolas Gonet venait ici avec sa famille pour partager des repas conviviaux, se souvient Christophe Stucki, secrétaire général de la banque Gonet et responsable du projet de rénovation du Lyrique. Quand il a su que Roland de Siebenthal voulait remettre son établissement, il a sauté sur l’occasion.» Le but avoué de cette démarche était de redonner vie à un lieu mythique connu de tous les Genevois situé près de la place Neuve. Mais quelque peu fatigué: «Les plafonds étaient dans un état déplorable, il a fallu cinq lessivages pour pouvoir les repeindre, raconte amusé Christophe Stucki. L’architecte d’intérieur milanais Giampiero Panepinto est parvenu à conserver l’âme du lieu tout en lui redonnant un important coup de jeune.»

Espaces multipliés

Très concrètement, le nouveau décor du restaurant s’articule autour de lignes fortes: préservation et valorisation du cadre d’origine, inspirations art déco et orientales, évocation de références lyriques et utilisation de matériaux nobles. Les trois grands espaces (la brasserie, le restaurant et la terrasse) demeurent et sont complétés par la création d’un salon-boudoir, d’une cave à vins et d’un espace bar. Ceci afin de concrétiser la nouvelle ambition de l’adresse: accueillir des clients tout au long de la journée et plus uniquement aux heures des repas. Des formules petit-déjeuner, le Tea Time et l’Afterwork, permettent ainsi de multiplier les raisons de faire une halte au Lyrique.

Plats de brasserie

Côté carte, l’esprit du lieu a été maintenu. La choucroute maison y côtoie les moules marinières, sans oublier le tartare de bœuf ou les ravioles de foie gras. «La carte n’a pas été radicalement transformée, mais nous avons tout de même ajouté des plats végétariens et certains sans gluten ou lactose, note Christophe Stucki. Cela correspond à l’air du temps.»

La carte des vins, en revanche, a été considérablement modernisée avec la mise en avant des vignerons genevois et des grands crus de Bordeaux ou de Bourgogne. A noter enfin que le personnel de l’établissement a été intégralement conservé. Mieux, un sommelier et un barman ont été engagés. «Ce qui ne changera rien aux tarifs pratiqués. Nous voulons conserver cette mixité sociale qui rend l’établissement si unique, rassure le responsable du projet. On y croise des banquiers, des ouvriers ou des personnes venues admirer un spectacle au Victoria Hall, c’est unique à Genève!»