REMARQUE que si de telles tricheries ont déjà été révélées dans d’autres cantons, l’affaire des scrutins trafiqués par un employé du service des votations a néanmoins tout d’une nouvelle «Genferei». Et même si le président du Conseil d’Etat Antonio Hodgers se veut aujourd’hui rassurant quant au bon déroulement du vote du 19 mai prochain, il n’empêchera pas les citoyens de penser que les urnes sont brouillées.
CONSTATE, toujours à propos de cette affaire de votes truqués, qu’un tabloïd a jugé bon de ressusciter Eric Stauffer en lui demandant son avis sur la question. Ce que l’intéressé, trop heureux sans doute qu’un journal s’intéresse encore à lui, n’a pas manqué de faire en déclarant: «Je savais cela possible!» Si c’est vrai, le plus surprenant est qu’il n’en ait pas profité…
A LU le titre de cette tribune du député UDC au Grand Conseil Christo Ivanov à propos de l’initiative Pour une politique culturelle cohérente à Genève: «Cette initiative est une fausse bonne idée.» Le genre d’idées qu’ils n’ont pas à l’UDC. Chez eux, c’est plutôt l’inverse.
DÉCOUVRE les résultats très parlants de l’enquête d’opinion d’un journal lémanique: alors qu’il n’y a qu’un petit tiers des Suisses (31%) qui pensent qu’il y a encore assez de temps pour sauver la planète, plus de deux tiers d’entre eux (69%) estiment que les politiciens suisses ne font pas ce qui est nécessaire pour le climat. Ce qui est vrai mais l’ennui est qu’ils ne peuvent pas le faire. Ce qu’ils ne sont pas prêts à avouer. Il n’est jamais facile de reconnaître qu’on ne sert à rien.
CHERCHE toujours, par réflexe, un commentaire à ajouter aux titres ou informations qui l’inspirent. Mais il arrive aussi qu’il se dise qu’il n’est pas nécessaire d’en rajouter, que le lecteur n’a pas besoin du rigolo de service pour se gausser, le titre étant suffisamment évocateur. A témoin celui-ci, résumé d’une dépêche d’agence: «Trop d’heures sup pour les enseignants suisses.» Je vous laisse écrire le reste…