Le Gniolu du 19.09.2013

A BIEN RI en lisant la déclaration du président de la Société suisse des officiers, le brigadier Denis Froidevaux, à propos de l'initiative du GSsA: «Avec le volontariat, on aurait une armée d'excités commandés par des incapables».Alors qu'avec l'obligation de servir, les incapables continueront de diriger une armée d'amateurs.

SE DIT que vu l'ampleur annoncée du refus de son initiative, si le GSsA avait voulu rendre service à l'armée, il ne s'y serait pas pris autrement. Et ledit mouvement se tire aussi une balle dans le pied en proposant une armée de volontaires en lieu et place de l'obligation de servir. Car il reconnaît ainsi implicitement le besoin d'une armée dans ce pays! Alors que le grand débat devrait plutôt tourner autour de son utilité, en particulier à l'heure où certains s'apprêtent à jeter trois nouveaux milliards par la fenêtre pour des avions.La question essentielle pour notre armée n'est pas l'obligation de servir, mais plutôt pour elle, l'obligation de servir à quelque chose.

APPREND que certains sondages plutôt favorables à une autre initiative de gauche, l'initiative intitulée «1:12» et sur laquelle on ne s'exprimera que le 24 novembre, inquiètent à droite. Sans doute faut-il y voir les effets du «spectre Minder» dans les milieux économiques. Il faut dire qu'un oui serait vraiment catastrophique pour certains patrons.Dans la restauration ou l'hôtellerie par exemple, les employés les plus mal payés le sont souvent si peu que leur patron, même en gagnant douze fois plus, serait encore en-dessous du seuil de pauvreté

!DÉCOUVRE que la conseillère nationale socialiste vaudoise Cesla Amarelle a déménagé avec ses deux enfants à Berne pour, dit-elle, «être plus présente au sein de la capitale fédérale». Et elle ajoute, comme pour preuve de sa bonne intégration: «Mes filles se disputent en Bärndütsch».On a connu des infanticides pour moins que ça.