La mare du parc des Bastions posait trop de problèmes sécuriataires à la ville.
La petite mare aux nénuphars du parc des Bastions, située pile poil en face de la mairie, n'existe plus! Elle est actuellement en train d'être rebouchée par les employés du Service des espaces verts (SEVE), à la demande de leur chef par intérim Rémy Pagani. Exit donc les grenouilles qui offraient un air de jardin botanique pour les familles.La promenade des Bastions, rappelons-le, longue d'un kilomètre, était jusqu'au début du XXe siècle le premier jardin botanique de Genève.
Sécurité en question
Que s'est-il passé pour que, soudainement, cette marre vieille d'une dizaine d'années soit purement et simplement supprimée? «La présence de nombreux enfants en bas âge dans le parc posait des problèmes de sécurité, note Cédric Waelti, chargé de communication au Département de l'environnement urbain à la Ville. «D'entente avec le maire Rémy Pagani, il a été convenu de reboucher cette mare et de la remplacer par du gazon. Dans un premier temps, nous envisagions de poser une barrière de sécurité, mais celle-ci aurait pris trop de place car elle aurait été plus grande que la mare…»Ainsi, par mesure de sécurité, le maire n'a pas tergiversé et a pris cette décision urgente la veille du Jeûne genevois. Que les défenseurs de la nature se rassurent, les grenouilles n'ont pas fini en persillade mais elles ont été transférées dans l'étang du Bois de la Bâtie.
Marre des beuveries
ChZ • Petit hic dans le tableau bucolique du parc des Bastions. Le soir et les week-ends, le site est pris d'assaut par des jeunes qui viennent s'y enivrer. Pire encore, il y a régulièrement des incivilités liées à ces bottellones sauvages. «C'est facile de dire que la mare ne posait un problème de sécurité que pour les petits enfants, s'indigne une habituée du parc. On se préoccupe de cet aspect sécuritaire au bout de dix ans? Pour ma part, j'ai plutôt vu des adolescents ivres qui tombaient dans cette mare, certes pas profonde. J'ai vu aussi des grenouilles malmenées… C'est parce que le maire en avait marre de ces incivilités qu'il a décidé d'enterrer définitivement la mare», conclut la quinquagénaire.
