Le pont de l'amour dans le collimateur de la Ville

  • Les cadenas, semblables à ceux de Vénise, Paris ou encore Deauville, ont commencé à fleurir sur le pont de l'Île.

    Les cadenas, semblables à ceux de Vénise, Paris ou encore Deauville, ont commencé à fleurir sur le pont de l'Île.

BEL-AIR • Genève se fiche-t-elle de l'amour? Depuis plus d'une semaine, les rambardes du pont de l'Île, côté glacier, s'ornent de cadenas portant des inscriptions affectueuses (voir la page Facebook du GHI, 23.08.13). Contrairement au Ponte dell'Accademia à Venise ou encore au pont des Arts à Paris, ce nouveau romantisme ne fait pas l'unanimité chez les autorités de la Ville de Genève. «Visuellement, les murs de cadenas sont d'un esthétisme très discutable, souligne Cédric Waelti, porte-parole du Département de l'environnement urbain et de la sécurité. Nous serons attentifs à l'évolution de cette pratique et nous prendrons des mesures si nécessaire.»

Marginal à Genève

Emblématiques dans des villes comme Paris, Florence, Venise ou encore Deauville, les «murs de l'amour» restent marginaux à Genève: «Pour l'instant, il y a très peu de ces cadenas sur les édifices publics à Genève, relève Cédric Waelti. Sans doute que le pont de la Coulouvrenière ou le pont de l'Île inspirent moins les amoureux que le Ponte Vecchio à Florence.»Cela dit, si le pont de l'amour genevois ne rivalise pas encore avec ceux des villes romantiques, il n'y a pas de quoi cadenasser tout espoir de le voir, un jour, s'étoffer au fil du Rhône.