Les frontaliers peuvent désormais recevoir des organes suisses

TRANSPLANTATION • Que les frontaliers se rassurent: depuis le 28 juin, ils ont le droit de bénéficier d'un don d'organes en Suisse. Car il faut le savoir: la loi sur la transplantation excluait toute personne n'ayant pas de domicile en Suisse (voir GHI du 23.09.2010). Avec la révision partielle de ce règlement, une personne assurée dans la Confédération et domiciliée en France a désormais accès aux listes d'attente lui permettant d'être opérée au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV).

Mitigé

Cette nouveauté ne satisfait pas tout le monde: «Un frontalier paie 150 à 200 francs en moins en assurances maladie par mois qu'un résident genevois, souligne Pascal Spuhler, vice président du Mouvement de citoyens genevois (MCG). Pourquoi leur donner les mêmes droits? C'est illogique!»

Minorité

Pour Franz Immer, président de Swisstransplant, cette mesure est bénéfique: «Le critère d'origine n'est pas important, insiste-t-il. La priorité absolue doit toujours être accordée aux cas urgents. Sur ce plan-là, les frontaliers doivent être égaux aux résidents suisses.» Et de préciser: «De toute manière, les frontaliers constituent une minorité avec 5 à 10 cas de receveurs potentiels par année. Il faut aussi souligner que les donneurs d'organes en Suisse sont constitués par 10% d'étrangers et notamment des touristes impliqués dans des accidents de la route.»