Les Ports-Francs se mettent au solaire

Plus de 4000 m2 de panneaux photovoltaïques ont été installés sur les toits des dépôts. L’objectif des SIG est de tripler la production d’énergie solaire d’ici à 2025.

  • Les panneaux photovoltaïques produisent l’équivalent de la consommation annuelle de 340 ménages. SIG

    Les panneaux photovoltaïques produisent l’équivalent de la consommation annuelle de 340 ménages. SIG

Le solaire, c’est l’avenir. Ainsi pourrait se traduire le partenariat entre les Services industriels de Genève (SIG) et les Ports-Francs. Après le Stade de la Praille et l’aéroport, c’est sur les toits de l’entreprise de stockage que les SIG ont posé leurs panneaux photovoltaïques. Une centrale de plus de 4000 m2 capable de produire 1 gigawatt heure (GWh) d’énergie par an, soit «l’équivalent de la consommation annuelle de 340 ménages», précise Christian Brunier, directeur général des SIG.

Diminuer la consommation d’énergie fossile

Les Ports-Francs entendent ainsi diminuer leur consommation d’énergie fossile. Un tiers de la production de la centrale est consommé sur place afin de répondre aux besoins en électricité des locataires des bâtiments. Les deux autres tiers sont réinjectés dans le réseau.

«Face à l’urgence climatique, on ne peut plus attendre»

Pour les SIG, cette centrale, d’une taille similaire à celle coiffant le stade, est un pas de plus vers son objectif. «On veut couvrir de panneaux tous les toits intéressants de Genève, poursuit Christian Brunier. Pour cela, on réalise un inventaire de tous les toits qui valent le coup en termes de surface, d’ensoleillement et qui sont assez solides. Le potentiel solaire est gigantesque et sous-utilisé.»

Aujourd’hui, les SIG exploitent 59 centrales solaires qui permettent de produire près de 15 GWh, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 5000 ménages. L’objectif: tripler la production d’énergie solaire d’ici à 2025 pour la faire passer de 2 à 6% de la consommation totale des Genevois. «Face à l’urgence climatique, on ne peut plus attendre. On a décidé de passer à la vitesse supérieure, lance le directeur général. D’autant que c’est bon pour la planète mais c’est aussi un levier de croissance et un générateur d’emplois.»

De quoi inciter le conseiller d’Etat chargé du Département du développement économique Pierre Maudet à soutenir l’usage du solaire dans le Grand Genève, «non seulement pour des raisons de transition énergétique à l’échelle de l’agglomération, mais également dans l’objectif de générer de nouveaux emplois dans une filière d’avenir».