Menaces de mort contre Stauffer: prévenu condamné

JUSTICE • Le procureur a condamné l'homme qui avait menacé de mort le conseiller administratif d'Onex.

  • La famille d'Eric Stauffer a encore des sequelles de cette affaire.

    La famille d'Eric Stauffer a encore des sequelles de cette affaire.

L'homme de 49 ans qui avait proféré des menaces de mort à l'encontre d'Eric Stauffer, député MCG (Mouvement citoyens genevois) en octobre dernier a été condamné à 120 jours de travail d'intérêt général et à une amende de 100 francs. Ce jugement a été prononcé le 25 avril par ordonnance de condamnation. Le Ministère public a reconnu l'individu coupable de menaces.

Sous le choc

«Ma famille a encore des séquelles de cette affaire, confie le député et conseiller administratif onésien. Mon fils de 6 ans avait été très impressionné. Imaginez six gendarmes qui nous attendaient à l'aéroport à notre retour de vacances d'Athènes pour nous accompagner à notre domicile à Onex! Je venais alors d'apprendre qu'un individu avait proféré de graves menaces de mort à mon encontre…»

Plaintes

Bref rappel des faits. Le 24 octobre dernier, un individu avait annoncé à la mairie d'Onex qu'il allait «coller une balle dans la tête» d'Eric Stauffer. Il a ensuite récidivé par téléphone. Ni une ni deux, l'exécutif onésien a immédiatement déposé plainte, tout comme le député. La personne a été identifiée et la police a découvert à son domicile une étoile à lancer (ndlr: nom donné au Japon aux armes courtes à lancer). Interrogé par le procureur, le prévenu a admis les faits. Il a expliqué qu'il vivait à Plainpalais et qu'il était à la recherche d'un appartement à Onex. Sous l'emprise de l'alcool, il a reconnu avoir un «peu déconné» parce qu'il ne partageait pas les mêmes idées politiques d'Eric Stauffer. Le prévenu s'est engagé à suivre un traitement thérapeutique.

Antécédents

L'individu, rentier AI, a déjà été condamné à quatre reprises depuis janvier 2008 pour menaces, violence, menaces contre les autorités et les fonctionnaires et contravention pour consommation de stupéfiants. Pour ces divers délits, il avait été condamné à un mois de prison et à 300 francs d'amende.