Ne jetez pas vos habits, troquez-les!

ORIGINAL • Donner une seconde vie aux vêtements lors de shoppings itinérants, c’est ce que propose une association. Une manière pour le consommateur de contribuer aussi à réduire les émissions de CO2.

  • Un troc ouvert  à tous. Avec une carte à points,  il est possible d’échanger tout contre tout. SIPY

    Un troc ouvert à tous. Avec une carte à points, il est possible d’échanger tout contre tout. SIPY

Nous achetons tous des vêtements que nous portons un certain nombre de fois puis nous nous en lassons. Mais, puisqu’ils sont encore en bon état, nous les laissons de côté dans une armoire ou une cave. Ce constat, la Genevoise Isa l’a fait il y a quelques années déjà. Mieux, elle a décidé d’agir en créant un troc de vêtements itinérant qui s’installe dans divers endroits du canton de Genève.

Plutôt que de devoir attendre toute la journée derrière un stand à la manière du vide dressing, elle mise sur un intelligent système de points inscrits sur une carte. Vous arrivez avec un certain nombre d’habits que vous donnez à l’accueil afin de recevoir des points. Ensuite, vous allez vous balader dans la boutique pour essayer et choisir ce qui vous plaît. C’est simple, rapide et gratuit (seule une petite participation à l’événement est demandée à l’entrée)!

Garantie de qualité

Comme ce troc est ouvert à tous, il est possible d’échanger tout contre tout, des habits d’enfants contre ceux d’adultes, des pantalons homme contre une blouse femme, etc. Mais attention, un vêtement taché ou abîmé sera refusé, c’est la garantie d’une certaine qualité dans le stock. Enfin, il n’est pas obligatoire de dépenser tout son solde lors du même événement. Il est possible de revenir n’importe quand avec sa carte et continuer son shopping. L’association se nomme Sipy et les prochains événements sont indiqués sur son site internet.

Industrie polluante

L’industrie textile serait la deuxième la plus polluante dans le monde, juste après celle du pétrole. Derrière ce constat aujourd’hui répandu dans les esprits, il est cependant difficile de trouver un chiffre fiable et unique. Selon les études, les estimations des émissions de CO2 de la branche varient de 3 à 10% du total mondial. De l’extraction de ressources non-renouvelables, à l’enfouissement ou incinération sans recyclage, en passant par un nombre important de lavages lors de l’usage, chaque étape est très polluante.

Mais surtout, l’industrie textile fonctionne encore de manière beaucoup trop linéaire (je produis – je consomme – je jette). Le consommateur a donc un véritable rôle à jouer dans ce domaine avec, à la clé, une réduction massive du CO2 mondial. Enfin, les nouveaux modes de consommation permettent une augmentation de la qualité des habits portés ainsi qu’une réduction du budget consacré aux vêtements. Un chemin pavé d’avantages pour ceux qui s’y engagent.

Durant l’été, huit idées durables et genevoises tirées de l’émission «Aujourd’hui», diffusée sur RTS Un le samedi à 13h20, sont détaillées dans GHI par l’animateur TV Jonas Schneiter.