Noms de rues: femmes, on vous aime!

Depuis lundi 1er mars, dix lieux ont pris des noms de femmes dans la Cité de Calvin. A l’image de la place des Vingt-Deux-Cantons, rebaptisée place Lise-Girardin pour rendre hommage à cette politicienne d’envergure, première mairesse de la Ville.

  • La place des Vingt-Deux-Cantons rebaptisée en l’honneur de la première femme maire

    La place des Vingt-Deux-Cantons rebaptisée en l’honneur de la première femme maire de la Ville de Genève. FRANCIS HALLER

  • de la Ville de Genève. FRANCIS HALLER/MP

    Au pied de la Vieille-Ville. MARIE PRIEUR

Genève rend hommage aux femmes. Depuis le 1er mars, la féminisation de dix noms de rues, places et parcs est devenue officielle, au terme d’un long processus entamé par la Ville. La place des Vingt-Deux-Cantons, à Cornavin, qui rendait hommage à une ancienne hôtellerie installée à cet endroit peu après la Restauration, a ainsi été rebaptisée place Lise-Girardin (1921-2010) politicienne d’envergure, qui fut la première femme maire de Genève.

Adieu la place de Chevelu!

Un lieu que vous ne retrouvez donc plus sur Google Map, puisqu’il vient d’être renommé. Au même titre que la place de Chevelu, à Saint-Gervais, transformée en place Ruth-Bösiger (1907-1990), vendeuse et militante anarchiste méconnue. Ou encore de la rue de la Vallée, en Vieille-Ville, dont la plaque porte désormais le nom de Mina-Audemars (1883-1971), une pédagogue jadis renommée.

Rue des Trois-Blanchisseuses

Depuis lundi, la rue de la Pisciculture est aussi tombée dans les oubliettes de l’histoire. Désormais, il faudra la nommer rue des Trois-Blanchisseuses, en hommage à Marie Dido, Franceline Mermier et Cécile Pleold, décédées tragiquement le 1er août 1913 suite au naufrage du bateau-lavoir, amarré au quai du Seujet, sur lequel elles étaient en train de laver leur linge.

Seulement 7%

Ces changements de noms s’inscrivent dans une réflexion globale sur les enjeux de genre dans l’espace public, menée depuis 2019 par la municipalité. A Genève, il faut savoir que seulement 7% des personnes ayant donné leur nom à une rue sont des femmes. Pour l’instant du moins. Car la féminisation des plaques bleues, vissées sur nos façades, est en marche.