PROJET PILOTE • L’opération Papyrus, projet pilote unique en Suisse qui vise à régulariser certains sans papiers et lutter contre le travail au noir et la sous-enchère salariale, a pris fin le 31 décembre 2018. Depuis son lancement en février 2017, 1846 personnes ont obtenu une autorisation de séjour (permis B), a communiqué le canton de Genève, lundi 4 mars.
Concrètement, il s’agit de 365 familles, dont 566 parents et 610 enfants, 14 couples sans enfants et 642 célibataires. Sans réelle surprise, la très grande majorité des dossiers concerne le secteur de l’économie domestique. Viennent ensuite l’hôtellerie-restauration et le bâtiment.
Sur la base des dossiers encore en traitement, le nombre total d’étrangers qui pourraient être régularisés dans le cadre du projet est estimé entre 2500 et 3500 personnes. Il est à relever que le Département de la sécurité n’a pas pu fournir de précisions sur l’origine des personnes régularisées. Pour mémoire, selon les estimations du Secrétariat d’Etat fédéral aux migrations (SEM), Genève compterait environ 13’000 clandestins.
Berne approuve
Le bilan final de l’opération est attendu à l’automne. Il devrait notamment permettre de dresser un tableau global et précis des bonnes pratiques révélées et de mesurer l’éventuel appel d’air induit par les régularisations. Il permettra aussi d’émettre une série de recommandations liées au traitement des futures demandes à l’Office cantonal de la population et des migrations (OCPM). A noter encore que le projet Papyrus avait obtenu le soutien du Département fédéral de justice et police, dirigé alors par la conseillère fédérale socialiste Simonetta Sommaruga. Le bilan final devra désormais être analysé par la PLR Karin Keller-Sutter qui a repris ce dicastère. GHI