PDC et PLR militent pour les bons en soutien aux commerces

Les conseillers municipaux de l’Entente unissent leurs voix pour demander à l'Exécutif de la Ville de Genève un plan pour venir en aide aux commerçants. Un projet en cours d’élaboration.

  • Les conseillers municipaux Michèle Roullet, cheffe de groupe PLR, la PDC Isabelle Harsch

    Les conseillers municipaux Michèle Roullet, cheffe de groupe PLR, la PDC Isabelle Harsch et Alain de Kalbermatten, chef du groupe PDC, auteurs de la motion. PM

L’idée des bons va bon train. Au point que les conseillers municipaux PDC et PLR de la Ville de Genève s’apprêtent à déposer une motion urgente, afin qu’elle soit traitée lors de la plénière du 24 et 25 novembre. L’objectif: créer des bons de réduction distribués aux 200’000 habitants de la Ville à dépenser dans les commerces genevois.

«Il s’agit à la fois d’aider nos commerces de détails qui vivent une période particulièrement difficile, mais aussi de renforcer le pouvoir d’achat de la population», souligne le chef de groupe PDC, Alain de Kalbermatten. Le concept s’appuie sur ce qu’a mis en place la Ville de Lausanne, soit des bons de 40 francs à déduire d’un achat de 200 francs minimum.

«Aide vitale»

Aux yeux de la conseillère municipale PDC Isabelle Harsch, «cette aide est vitale pour les commerçants. Et elle doit arriver le plus rapidement possible vu l’état de leur trésorerie et compte tenu de l’approche de Noël.» En tant que cheffe d’entreprise, elle espère aussi que les futurs bons de la Ville serviront d’exemple aux sociétés qui peuvent se le permettre. A l’image d’Harsch: «Nous ne faisons pas de fête de fin d’année, ni le Noël des enfants, et je réfléchis à maintenir une partie de ce budget pour faire aussi un système de bons et permettre aux employés de consommer dans les commerces locaux.»

Pour la cheffe de groupe PLR Michèle Roullet, le but est aussi de «lutter contre les habitudes qu’auraient pu prendre les consommateurs, lors des deux semi-confinements, de commander sur Internet. Il faut agir vite, sinon, on va au-devant de nombreuses faillites et à terme d’une ville morte, privée de ses commerces.»

Autant d’arguments que l’on entend aussi dans la bouche des conseillers administratifs ces derniers jours. La PDC, Marie Barbey-Chappuis, la première, avait émis l’hypothèse d’utiliser 8 millions de francs pour créer des bons semblables à ceux de la Ville de Lausanne. Lundi 16 novembre, sur Radio Lac, Alfonso Gomez, chargé des Finances, a annoncé que ses services travaillaient à la mise en œuvre de ce projet, «en tablant sur un financement des bons sur les comptes 2020 plutôt que sur le budget 2021. Il s’agit d’aider aujourd’hui, très concrètement, les commerçants, mais aussi d’en profiter, par la même occasion, pour soutenir une économie locale et durable sur le moyen terme.»