Dans la nuit de lundi à mardi, SolidaritéS a désigné Pierre Bayenet pour la course à l’Exécutif de la Ville de Genève. Cet avocat et député suppléant, né en 1976, l’emporte avec 17 voix contre 7 pour Olivier Baud et 7 abstentions.
Actuellement résident à Bardonnex, Pierre Bayenet explique: «Je ne vais pas me domicilier dans une boîte aux lettres, une cave ou un grenier. D’ici à quelques semaines, le déménagement sera fait et on pourra s’attaquer aux problèmes de fond.» Sur le fond justement, le candidat de SolidaritéS ne renie pas en bloc l’héritage du conseil administratif Rémy Pagani. Refusant de se prononcer sur l’affaire des notes de frais, il affirme vouloir «poursuivre le travail engagé sur les aspects sociaux en y ajoutant la transition écologique.» Son but: «Faire que la Ville soit à la pointe en matière de liaisons entre voitures, piétons et vélos. Mais aussi que les bâtiments dont elle est propriétaire soient exemplaires du point de vue de l’isolation et de l’utilisation des énergies renouvelables.» Enfin, Pierre Bayenet aspire à une Ville qui promeut l’égalité hommes-femmes, l’intégration des étrangers et la démocratie participative. «Les habitants doivent être partie prenante dans les projets», selon lui.
A noter enfin que SolidaritéS se lance dans la course sans le Parti du travail. De quoi sonner le glas de la formation Ensemble à gauche. Dans un communiqué, SolidaritéS se tourne vers le PS et les Verts. Et les appelle «à présenter une liste commune dès le premier tour, pour battre la droite et reconquérir la majorité au Conseil municipal».