Polémique autour de la vidéosurveillance

TRAFIC • Le député Eric Stauffer dépose un texte parlementaire pour que les images du Département générale de la mobilité soient accessibles aux policiers. «Inutile, c'est déjà le cas», rétorque la cheffe de la police.

  • Eric Stauffer veut que les images du trafic soient accessibles aux policiers.

    Eric Stauffer veut que les images du trafic soient accessibles aux policiers.

«A l'exception de quelques caméras figées et dont la police n'a pas le contrôle en termes de zoom ou de rotation, la centrale d'engagement 117 n'a pas accès de suite à l'intégralité du système de vidéosurveillance des caméras de la Direction générale de la mobilité (DGM). Soit environ 200 caméras (lire GHI du 29.04.2010). C'est inacceptable», dénonce le député MCG Eric Stauffer. Qui précise: «J'entends et j'exige qu'en situation d'urgence, sans autres formes de procès, la police puisse prendre le contrôle de l'entier du dispositif des caméras de la DGM». Pour obtenir gain de cause, l'élu va déposer «un texte parlementaire au vitriol. Je sonne la fin de la récréation», prévient-il.

Signal rassurant

Tout autre son de cloche du côté de la police genevoise. «Toutes les caméras de la DGM, soit les 61 en fonction actuellement, sont accessibles en tout temps par les opérateurs de la centrale d'alarme de la police (Cecal)», corrige sans ambages Monica Bonfanti, cheffe de la police genevoise. «En cas de problème particulier, la police peut procéder à l'extraction des images avec l'aide d'un informaticien et selon un processus normé», précise-t-elle. Avant de souligner que cette collaboration a déjà porté ses fruits. «Un grand nombre de délits sont résolus grâce aux images provenant des caméras de surveillance. Ainsi, un tiers des infractions liées à des délits de fuite après un accident de la circulation est résolu grâce à la vidéoprotection. La brigade anti-criminalité a également très souvent recours aux caméras de sécurité des TPG pour confondre les pickpockets et autres voleurs à la tire», appuie Monica Bonfanti.Une position soutenue par le magistrat Pierre Maudet. «Si ce que dénonce Eric Stauffer était vrai, ce serait choquant et j'apprécierais son soutien. Mais dans le cas d'espèce, il enfonce une porte ouverte, cela fait moins mal», ironise le conseiller d'Etat en charge de la Sécurité pour qui la polémique autour de l'utilisation des images de la DGM est un combat vidé de toute substance.