Préau des Pâquis: des parents veulent la fermeture nocturne

INSÉCURITÉ • La cour de récréation de l’école des Pâquis-Centre est, dès la fin des cours, squattée par des dealers. La Ville de Genève est priée d’entendre l’avis des parents.

  • L’école des Pâquis-Centre, en cours de rénovation, est souvent transformée en dépotoir la nuit venue. DR

    L’école des Pâquis-Centre, en cours de rénovation, est souvent transformée en dépotoir la nuit venue. DR

La saga des fermetures nocturnes des préaux en Ville de Genève refait surface. L’école des Pâquis-Centre, en pleine rénovation, doit-elle prévoir une inaccessibilité durant la nuit? «Ce lieu reste malheureusement un haut lieu du trafic de stupéfiants durant la nuit et les week-ends. Il est régulièrement squatté par des dealers, des bandes de jeunes avinés laissant leur détritus. Ça sent l’urine, c’est épouvantable», rappelle la conseillère municipale Marie Barbey.

Mercredi 6 décembre, l’élue PDC a obtenu du Conseil administratif de la Ville de Genève de demander l’avis des parents concernés sur une fermeture nocturne du préau. «Nous sommes favorables à une fermeture nocturne, précise pour sa part Kinga Bourquin, représentante de l’association des parents d’élèves des Pâquis (APEPâquis). Il devient en effet urgent de trouver des solutions à long terme.»

Insalubrité et insécurité

Pour mémoire, malgré de nombreuses demandes formulées par les groupes municipaux UDC et MCG cet automne, la question de la fermeture nocturne de ce préau a systématiquement été balayée. Pour le groupe socialiste, l’insalubrité est liée au manque de WC publics dans le quartier. Quant à l’indépendant Pierre Gauthier, favorable à la fermeture de manière à «sanctuariser les lieux», il est l’un des rares représentants de la gauche à avoir voté la recommandation du PDC. En revanche, les élus de la gauche, dans leur majorité, ne souhaitent pas que les élèves soient «mis en cage», tout en rappelant la vocation des préaux qui sont aussi des lieux de vie dédiés aux enfants. «S’ils sont fermés, où iront-ils jouer», s’interrogent-ils.

La majorité des partis admet toutefois que l’avis des parents concernés doit être entendu par les autorités. Marie Barbey conclut: «Personne ne nie le problème d’insécurité et d’insalubrité. Mais il faut maintenant passer à la vitesse supérieure et prendre en compte aussi l’avis des parents.»