Une quarantaine de commerçants de Confédération Centre est menacée d'expulsion par la gérance immobilière du Crédit Suisse. Fin août, les propriétaires de magasins ont reçu, tour à tour, une lettre les informant que leur bail ne sera pas renouvelé et qu'il prendra fin au mois de décembre 2013. Les raisons? Le Crédit Suisse prévoit de rénover le centre commercial du centre-ville pour 2015. Or, il s'avère que le propriétaire des murs n'envisagerait pas de renouveler les baux aux commerçants qui ont pignon sur rue. «Il est prévu de faire d'importants travaux d'assainissements ainsi qu'une refonte intégrale de toutes les surfaces», confie un propriétaire de magasin. «Impossible dans ces conditions, de maintenir les locataires dans les locaux pendant la durée du chantier», s'est justifié l'avocat du Crédit Suisse dans un courrier adressé à un bailleur.
Pétition
Les commerçants et employés concernés par ces résiliations se sont aussitôt regroupés et ont envoyé, mardi 4 septembre, une pétition adressée au Grand Conseil. Parmi eux se trouvent entre autres Chopard, les Cinéma Rex ou encore la Pharmacie Principale. «Nous, les commerçants et employés de Confédération Centre à Genève avons récemment et fortuitement appris l'existence d'un projet de transformation à grande échelle du centre, prévu pour 2015, et à l'initiative de la banque Crédit Suisse», relève la pétition. «Effectivement, poursuit un commerçant, nous avons rencontré la gérance immobilière de la banque et c'est alors que nous avons découvert que ce projet coûtera 20 millions de francs et entraînera notre cessation d'activité forcée, sans recours possible!»Les pétitionnaires rappellent que Confédération Centre a été construit en 1980 et qu'il abrite une quarantaine de commerces et de bureaux, qui emploient 500 personnes. «D'après la gérance immobilière, tout le monde sera contraint de quitter les lieux à titre définitif et sans contrepartie.»Les commerçants espèrent que le Gouvernement interviendra pour sauver 500 emplois. A l'heure où nous mettons sous presse, le Crédit Suisse n'a pas pu nous communiquer sa position sur ce dossier.