Quatre candidats, quatre solutions pour relever Genève

Le septième conseiller d’Etat sera élu dimanche 28 mars. Deux femmes et deux hommes sont en lice. Découvrez leur envie pour Genève.

  • La campagne pour le second tour est lancée. MARIE PRIEUR

Dimanche 28 mars, un candidat ou une candidate atteindra le 7e siège. Pour ce second tour de l’élection complémentaire au Conseil d’Etat, deux femmes et deux hommes sont sur la ligne de départ: la candidate de la gauche réunie, Fabienne Fischer; Pierre Maudet qui, privé de son Département, a choisi de démissionner et de se représenter; le tenant de la droite dure Yves Nidegger et la centriste Delphine Bachmann qui a rejoint la course entre les deux tours. Qui sont-ils et quel est le principal point de leur programme? On vous résume tout ça en un papier. A vos marques prêts, votez!

 

Fabienne Fischer:
Née en 1961. Habite à Lancy. Avocate. Mère de trois enfants.
Trésorière des Verts genevois.

Liste n°2 Les Vert.e.s - Les Socialistes

«Genève – comme le reste du monde – traverse une période de son histoire très difficile. A la crise sanitaire s’est ajoutée une crise économique sévère. Face à cette situation, je suis déterminée à agir afin que l’Etat s’engage davantage pour empêcher les faillites, les expulsions et les licenciements post-Covid. Nous devons offrir un revenu décent à chacun. Je souhaite créer des emplois dans les entreprises locales et le commerce de proximité, pour protéger le climat, pour œuvrer à une société plus inclusive et pour promouvoir la santé et la nature. Par mon éthique de travail, je saurai ramener de la quiétude au gouvernement. Genève a besoin de sortir des affaires, pour gérer sereinement la crise et se projeter audacieusement dans l’avenir!»

 

Delphine Bachmann:
Née en 1988. Réside à Chêne-Bougeries. Cadre chez Hirslanden Genève, groupe de cliniques privées. Mère de deux enfants.
Députée. Présidente du PDC Genève

Liste n°4 PDC - PBD, Le Centre

«La crise que nous traversons est violente. Dans l’immédiat, nous devons accélérer le déploiement des mécanismes d’aide prévus par la Confédération sur le terrain et également faire face à l’urgence sociale. A moyen terme, l’autre grand défi de notre canton doit être la formation. Nous ne sommes actuellement pas à la hauteur des enjeux. Nous devons développer une réelle offre de formation continue tout au long de la vie active. Nous avons pris trop de retard dans ce domaine. La crise l’a d’ailleurs illustré : toutes les personnes en RHT auraient dû se voir proposer une formation. Or tel n’a pas été le cas. C’est du temps perdu. Nous changerons cela. »

 

Pierre Maudet:
Né en 1978. Réside à Genève. Conseiller d’Etat. Titulaire d’un master en droit. Père de trois enfants.

Liste n°1 Libertés et justice sociale

«La crise a révélé le besoin de réorienter l’économie vers des secteurs d’avenir: les soins, l’éducation, la recherche, l’hygiène, l’agriculture, et, plus globalement les industries créatives liées au numérique. L’Etat doit investir des programmes d’employabilité dans ces domaines, où la réorientation professionnelle est possible. Une part des marchés publics doit être donnée aux PME locales pour développer leurs activités et créer des emplois. Orienter les jeunes dans les métiers de leur choix en valorisant l’apprentissage et en luttant contre la discrimination à l’embauche avec le CV anonyme.»

 

Yves Nidegger:
Né en 1957. Habite à Genève. Avocat.
Conseiller national. Père de cinq enfants.

Liste n°3 UDC

«Un emploi pour chacun par la préférence indigène. Faillites annoncées, caisses de l’Etat exsangues, la crise sociale est à nos portes. Deux chiffres: 15%, le taux effectif du chômage à Genève (chiffres du BIT, le taux SECO de 4% est trompeur car il exclut le chômage de longue durée). Et ce alors même que les indemnités masquent encore l’insolvabilité programmée de nombreuses entreprises. 28%, la part des emplois genevois occupés par des frontaliers étrangers (329’500 etp/92’511 permis: en augmentation de 0,5% en 2020 malgré les fermetures!). L’Etat de Genève doit assurer en priorité la protection sociale de ses habitants par l’instauration d’une vraie préférence indigène. Je m’y engage.»