Rue de la Cité: la chaîne de la discorde

VIEILLE-VILLE • Les accidents sont fréquents. Les autorités souhaitent, néanmoins, régler le problème.

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    Rue de la Cité: la chaîne de la discorde

La chaîne, située en amont de la zone piétonne de la Grand-Rue en Vieille-Ville, sème la discorde. Et surtout provoque nombre d'accidents. Georges*, 85 printemps, en a fait l'amère expérience, il y a une semaine, alors qu'il se rendait au théâtre Le Poche. «Je me suis encoublé dans la chaîne, souffle-t-il, presque gêné. Il faisait froid. J'avais les mains dans les poches et suis tombé sur la poitrine.» Conséquence: il se casse la 8e côte. Même s'il avoue avoir été «un peu dans la lune», ce Monsieur n'est pas le seul à subir ce genre de déboire. Mais il ose tout de même une suggestion: «Il faudrait juste mettre cette chaîne un peu plus en hauteur.»

Situation récurrente

Les commerçants alentours avouent également être démunis face à cette situation récurrente et dangereuse.«Mon mari a chuté et s'est fracturé un membre, lâche pour sa part la libraire de la Grand-Rue. Une de nos clientes a également vécu la même chose. Nous sommes las car cela fait très longtemps que nous demandons que la chaîne soit tout simplement remontée à hauteur des genoux et non des chevilles comme c'est le cas aujourd'hui.» Un tenancier du café adjacent ajoute, amusé: «Vous savez, ce sont autant des personnes âgées qui tombent que des jeunes». La chaîne a même été «peinte en rose, une nuit par un inconnu. Histoire d'être plus visible», confirment les deux commerçants. Ce qui ne semble pas être suffisant.

Le Département répond

L'îlotier du quartier regrette ce problème, qui, selon lui, «est toujours non résolu, malgré tout ce qui a été déjà entrepris». Il faut savoir qu'il s'agit d'une zone piétonne, ouverte en matinée pour permettre aux ayant-droits de charger et de décharger du matériel. A plusieurs reprises déjà, les chaînes ont été enlevées et remises. Des automobilistes quelque peu indélicats vont, viennent, se parquent et n'ont que faire des amendes d'ordre. Conscients de ce phénomène, les ayant-droits demandent aujourd'hui seulement de réhausser la chaîne à hauteur de genoux, histoire de ne plus avoir de personnes qui trébuchent avec des conséquences, parfois dramatiques. A cela, Cédric Waelti, chargé de communication du Département de l'environnement urbain et de la sécurité, répond: «Nous sommes effectivement ouverts à trouver une solution, explique-t-il. Pour cela, nous avons besoin que les personnes concernées s'annoncent et nous exposent la situation que nous analyserons. Nous prendrons ensuite les mesures correctrices, s'il y a lieu.»