Sablier de l’an 2000: «Il faut le sortir de l’oubli»

SYMBÔLE • Le monument croupit dans un hangar des SIG. Des députés veulent le réhabiliter et lui trouver un place fixe en pleine lumière.

  • Le 31 décembre 1999, le Sablier de l’an 2000 avait fait basculer Genève dans le 3e millénaire. DR

    Le 31 décembre 1999, le Sablier de l’an 2000 avait fait basculer Genève dans le 3e millénaire. DR

Lumineuse idée que celle du député UDC Christo Ivanov. Sous la forme d’une motion interpartis, il invite le Conseil d’Etat à sortir le Sablier de l’an 2000 de l’oubli. «Symbole du temps qui défile et de la tradition horlogère genevoise, le célèbre Sablier du Millenium croupit depuis 2003 dans un entrepôt des Services industriels à Pregny-Chambésy, regrette l’élu. Le 31 décembre 1999, c’est pourtant le Sablier de l’an 2000 qui a fait basculer Genève dans le IIIe millénaire. Près de 200’000 personnes ont assisté à l’événement sur la plaine de Plainpalais», rappelle-t-il. Avant de poursuivre: «Au même titre que la Broken Chair de la place des Nations, le Sablier fait partie du patrimoine et devrait donc être exposé au public».

Mais quel emplacement pourrait accueillir cette véritable prouesse technique qui mesure 5,7 mètres de hauteur pour 4,5 mètres de diamètre, pèse 4,5 tonnes et dont la réalisation a coûté près de 500’000 francs? «A l’époque, plusieurs lieux avaient été avancés. L’aéroport, la gare Cornavin, le CERN, le Bâtiment des forces motrices, énumère pêle-mêle son concepteur, le maître charpentier Thomas Büchi. Sans oublier les trois lieux qui l’ont déjà accueilli: l’ONU, Balexert et Plainpalais.» Pour mémoire, rappelons qu’avant d’être rangé aux oubliettes, le Sablier a fait une halte prolongée dans le centre commercial de Balexert. En septembre 2000, il a même trôné quelques jours devant le palais des Nations où le célèbre Beatles Paul McCartney a pu l’admirer.

Des expositions médiatiques vaines puisque, jusqu’à présent, l’Etat qui est propriétaire de l’objet n’a trouvé aucune solution pérenne pour le réhabiliter. «C’est une œuvre d’art à laquelle je suis attaché. C’est dommage qu’elle reste au fond d’un hangar», a commenté de son côté Pierre Maudet, chef du Département de l’économie et président du conseil d’administration de Genève Aéroport jusqu’à la fin de l’année. En attendant de savoir si ce nouveau coup de projecteur parlementaire décidera le Conseil d’Etat à rattraper le temps perdu, les lecteurs de GHI peuvent participer à notre concours: «Trouvons une place de rêve pour le Sablier de l’an 2000» (lire ci-dessous). Toutes les idées dans l’air du temps seront les bienvenues.

Une place de rêve

Pour éviter que le Sablier de l’an 2000 ne sombre dans l’oubli, GHI propose à ses lecteurs un concours. But de l’exercice? Trouver un emplacement de rêve au monument grandiose du maître charpentier Thomas Büchi. Toutes vos bonnes idées sont les bienvenues. La meilleure proposition sera récompensée par les créateurs du Sablier du Millenium. A vous de jouer.

Envoyez vos propositions par mail: redaction@ghi.ch - ou par poste: GHI, «concours sablier», case postale 167, 1211 Genève 4. Jusqu’au 11 janvier 2015.