Durant cinq jours, Genève accueillera plus de 1000 professionnels de la communication scientifique, à l’occasion de la conférence Ecsite (The European Network of Science Centres and Museums), un congrès mammouth organisé par le Muséum d’histoire naturelle, en collaboration avec l’Université de Genève (Unige), le Cern et le Campus Biotech.
Au programme: ateliers, débats et conférences consacrés à des sujets touchant de près la profession comme la vulgarisation scientifique, l’intelligence artificielle, les jeux pédagogiques, etc. Les conférences thématiques se dérouleront pour la plupart au Centre international de conférences (CICG). Une nocturne le 8 juin se tiendra au Muséum.
«Formidable vitrine»
«C’est la première fois que cette conférence annuelle créée en 1990 se tient dans notre pays. Il s’agit d’une formidable vitrine pour présenter la richesse des centres de recherche et des musées de la région. Et du nôtre en particulier qui, en dépit de son importance, n’est pas assez connu au niveau international», confie Jacques Ayer. Le directeur du musée de Malagnou compte aussi sur ce colloque pour créer des synergies avec quelques-unes des 350 institutions européennes qui seront représentées au bout du lac, du 5 au 9 juin.
Lors de ce congrès d’envergure, Jacques Ayer parlera des riches collections de ce musée épatant, plébiscité par parents et enfants depuis 1966, date de sa construction. «Aujourd’hui, le grand challenge de notre musée, c’est de se réinventer. Il y a cinquante ans, le but était surtout encyclopédique. Désormais, il faut réinterroger les collections pour les remettre dans le contexte actuel de nos sociétés, en abordant des thèmes sensibles comme les problèmes environnementaux, la biodiversité ou les changements climatiques.»
L’un des autres défis du musée consiste à suivre l’évolution inévitable qu’entraîne le numérique. «C’est un outil utile, mais il faut se garder de tomber dans le piège du tout numérique», souligne-t-il. «Les objets présentés lors de nos expositions ne doivent pas être remplacés par un flot d’images virtuelles, pour éviter de reléguer une partie de nos collections dans des tiroirs. Le but, ce n’est pas donc pas de tout transformer mais d’évoluer avec son temps.» Pour continuer à émerveiller les visiteurs.
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