«Servette a paumé mes dédicaces!»

FOOT • Ce chasseur d'autographes avait confié sa précieuse collection à l'équipe de Marc Roger, qui voulait créer un musée à la gloire du club. Il ne l'a jamais revue…

  • François Gisler, chasseur d'autographes (à droite) avec Lionel Pizzina, joueur du Servette FC.

    François Gisler, chasseur d'autographes (à droite) avec Lionel Pizzina, joueur du Servette FC.

Au Stade de Genève, tout le monde connaît François Gisler. Ce fan du Servette FCarpente les vestiaires depuis plus de vingt ans en quête de dédicaces des joueurs. «J'ai commencé ma récolte en 1990, au soir d'un match à l'ancien stade des Charmilles. Au départ, c'était un simple hobby qui s'est transformé, au fil du temps, en passion dévorante. Depuis, je fais même signer les arbitres», confie notre chasseur d'autographes qui s'improvise également journaliste durant les rencontres. «Je relève la composition des équipes, comptabilise les corners, note les cartons, afin d'établir des rapports que je glisse dans des classeurs, avec mes photos dédicacées.»

Pépites envolées

Ce personnage attachant possède l'une des plus belles de collections du pays, riche de centaines griffes de joueurs, des pépites à ses yeux. Ou plutôt possédait. Car son club préféré l'a paumée! «Sous la présidence de Marc Roger, Servette projetait de créer un musée, comme il en existe dans les grands clubs européens. Ma collection les intéressait.»Séduit par ce projet attrayant, François Gisler leur a donc confié ses précieuses archives. «Je leur ai amené mes dédicaces, des coupures de presse, des fanions d'équipes. Las, tout a disparu lors de la faillite du club», soupire ce Genevois de 56 ans, qui a perdu un trésor. Son trésor. A-t-il été passé à la machine à confettis par un employé distrait? Est-il enfoui sous les décombres du stade des Charmilles? Dort-il dans une armoire du secrétariat? Mystère.

Mascotte du club

Samedi 13 avril, François Gisler reprendra son stylo de pèlerin, lors la venue de Saint-Gall au Stade de Genève. Avec la bénédiction des joueurs grenat qui le considèrent un peu comme leur mascotte. Au point de lui ouvrir toute grande la porte de leur vestiaire. Le privilège du roi. Du roi des autographes…