Square Schaub: ras-le-bol des beuveries

NUISANCES • Des habitants dénoncent les nuisances dues aux rassemblements des jeunes nuit et jour. Rondes de police multipliées.

  • Un square qui crée la polémique.

    Un square qui crée la polémique.

«Depuis le début de l'été, nous campons dans notre salon parce que notre chambre à coucher donne sur le square Schaub. Du matin au soir, il est squatté par des jeunes alcoolisés qui font un vacarme d'enfer!» A la rue Schaub dans le quartier de la Servette, de nombreux habitants des allées 39, 41, 43, 46, 47 et 48 sont au bord de l'explosion. «On vit un vrai cauchemar! On est terrorisé tous les jours par des bandes de jeunes. Ils arrivent vers midi et partent vers 5 heures du matin. Ils souillent les lieux, su biturent, détériorent le mobilier urbain et certains se droguent devant les petits enfants, qui jouent à la place de jeux.»

Six mois d'enfer

La situation, qui dure depuis six mois, s'est particulièrement envenimée en juillet: «Ils sont devenus agressifs, poursuit un autre locataire qui vit dans ce quartier depuis 45 ans. Parfois, ils nous empêchent de rentrer dans l'allée, ils nous intimident, cassent des bouteilles. Sans compter qu'ils pissent partout. L'odeur est nauséabonde!»Excédés, fatigués, ces mécontents ont écrit au conseiller d'Etat Pierre Maudet. «Nous avons effectivement reçu des doléances d'habitants de la rue Schaub, confirme Sylvain Guillaume-Gentil, porte-parole de la police. L'îlotier du quartier s'est rendu sur place et des rondes des polices cantonale et municipale ont, depuis, été multipliées.»

Bancs en question

Mais pour les habitants, cela ne suffit malheureusement pas: «Il serait plus judicieux d'enlever tous les bancs, ça attire trop ces jeunes mal éduqués!» Le conseiller administratif Rémy Pagani, chargé de l'aménagement en Ville de Genève, ne l'entend pas de cette oreille: «Si je comprends les doléances de ces habitants, je refuse de retirer un aménagement convivial, demandé par ailleurs par les résidents, sous prétexte que des délinquants s'approprient les lieux! Ce serait tout de même un comble d'abdiquer face à des voyous. Il faudrait alors retirer tous les bancs de la Ville!»