Swisscom: la nouvelle panne qui exaspère les entreprises

GROGNE • Touché de plein fouet par une deuxième avarie sur son réseau de téléphonie fixe, le géant bleu doit faire face à l’irritation des patrons genevois. Des dédommagements sont prévus au cas par cas.

  • Deux pannes en moins d’une semaine, Swisscom doit affronter la colère  des patrons. DR

    Deux pannes en moins d’une semaine, Swisscom doit affronter la colère des patrons. DR

  • Deux pannes en moins d’une semaine, Swisscom doit affronter la colère  des patrons. DR

    Deux pannes en moins d’une semaine, Swisscom doit affronter la colère des patrons. DR

«Franchement, on se moque de nous! Swisscom nous a poussés à passer à la téléphonie VoIP et ce service tombe en panne à deux reprises en moins d’une semaine! Nous n’arrivons pas à joindre nos clients, c’est une catastrophe depuis lundi matin!» Marco*, patron d’une société informatique genevoise, ne décolère pas. Comme lui, des dizaines de chefs d’entreprise montent aux barricades pour dénoncer un blocage devenu insupportable pour la marche de leurs affaires.

Ce que confirme Pascal*, un avocat qui doit faire face à la colère de ses clients: «Ils essaient de me joindre, mais cela ne marche pas et ils se défoulent par e-mail, en pensant que c’est de notre faute! Franchement, en Suisse, c’est inadmissible d’avoir deux avaries en si peu de temps!»

Swisscom se justifie

Face au flot des critiques, Christian Neuhaus, porte-parole de Swisscom, précise que cette panne concerne plusieurs milliers de clients: «Les conversations entrantes et sortantes des clients commerciaux via les services Smart Business Connect, Managed Business Communication ou Enterprise SIP Communication subissent à nouveau des perturbations. Il n’est pas possible d’établir une connexion vocale. De plus, la connexion vocale active est interrompue. Nous recherchons une solution. Swisscom s’excuse en bonne et due forme pour les désagréments occasionnés.»

Les entreprises touchées seront-elles dédommagées? «Les demandes éventuelles seront analysées et traitées au cas par cas.» A l’heure où ces lignes sont écrites, la panne est partiellement réglée, mais la colère ne s’est pas pour autant complètement dissipée: «Je pense sérieusement à changer de technologie, précise Marco. Car je suis sûr que d’autres pannes vont se produire ces prochaines semaines.» *noms connus de la rédaction