Thônex-Vallard: «Le radar de la honte» tient la route

CIRCULATION • La justice a tranché. L’installation controversée sur la plateforme douanière ne présente pas de défectuosités techniques, comme le dénonçaient, en 2015, des automobilistes. Explications.

  • Les vitesses des véhicules à l’entrée de la douane étaient considérablement élevées. DR

    Les vitesses des véhicules à l’entrée de la douane étaient considérablement élevées. DR

Le radar surplombant la route Blanche près de la plateforme douanière de Thônex-Vallard, limitant la vitesse à 40 km/h, était-il défectueux lors de son installation en 2015? Etait-il dirigé sur la mauvaise zone? Présentait-il de réels problèmes techniques? Ces questions ont été soulevées par de nombreux automobilistes piégés. Pour l’anecdote, ces derniers avaient même surnommé le mouchard «le radar de la honte», estimant que son installation à 200 mètres de la douane n’avait rien de préventif, mais servait plutôt à remplir les caisses de l’Etat (GHI 20.05.15).

Radar contrôlé

Elisabeth, une plaignante, avait multiplié opposition et recours (ndlr: Service des contraventions, Tribunal de police, Chambre pénale de recours) après avoir reçu deux amendes successives d’un montant global de 800 francs. Elle vient finalement d’apprendre que le radar était conforme. Les diverses décisions juridiques, dont la dernière est tombée le 30 août 2017, confirment en effet, après vérification par la brigade du trafic, que «les paramètres dudit radar sont restés inchangés depuis son homologation et [qu’]il n’y a pas eu de problème technique décelé». Autrement dit, circulez, le radar tient la route.

«Cela me paraît impossible, tonne Elisabeth, stupéfaite. Je n’arrive pas à croire que j’ai pu dépasser de 22 km/h la limite autorisée alors que je passe cette douane depuis des années! Je suis allée vérifier sur place et, je vous assure, il était incontestable que l’appareil avait des problèmes techniques. Du moins, j’avais vu que la caméra était mal orientée.»

Abdication

Finalement, après plus de deux ans de procédure, Elisabeth apprend que sa thèse d’un éventuel problème technique de l’appareil est invalidée par les autorités. Lassée par les procédures et les frais qui en découlent, aujourd’hui, elle abdique: «J’en ai marre. Je vais payer les amendes. Je n’ai pas les moyens d’aller jusqu’au Tribunal fédéral!»