TPG: la faute au «copier-coller»

BOURDE • La régie avait rédigé une annonce d’emploi exigeant un «Bac+5» pour le poste de responsable du marketing. L’Offre a été corrigée. Explications.

  • L’annonce des TPG a choqué des politiciens. DR

    L’annonce des TPG a choqué des politiciens. DR

En novembre dernier, les Transports publics genevois (TPG) publiaient une annonce pour trouver un nouveau responsable marketing client et digital. Petit problème, la perle rare devait posséder une formation universitaire «Bac+5», comme on dit en France. A Genève, l’intitulé a choqué des politiques, sachant que les TPG ont engagé énormément de frontaliers au cours de ces dernières décennies. Et le conseiller d’Etat Mauro Poggia en charge de l’Office cantonal de l’emploi (OCE) jugeant l’affaire «scandaleuse».

Une «maladresse»

Début décembre, l’annonce a été reformulée, le «Bac+5» remplacé par «Formation universitaire de niveau Master en marketing, de préférence avec une spécialisation en statistiques». Et depuis lors? L’annonce –publiée au sein des TPG et auprès du Service employeurs de l’OCE et sur plusieurs sites internet – a disparu. «Le processus de recrutement suit actuellement son cours», indique François Mutter, porte-parole et responsable des affaires publiques aux TPG.

Conformément à ce qui avait été annoncé par la grande régie, une enquête interne a été ouverte pour savoir comment on avait pu commettre une telle «bourde». «Un premier entretien a été rapidement organisé par les ressources humaines afin de faire la lumière sur les circonstances de cette maladresse», poursuit François Mutter. Selon nos informations, un collaborateur des TPG avait bien remarqué et signalé «l’erreur» mais il a+vait été décidé de laisser l’annonce diffusée telle quelle.

C’est suite à la diffusion, sur les réseaux sociaux, de commentaires relatifs à l’annonce, le 22 novembre dernier, que tout s’est accéléré. Le lendemain, en effet, les termes de l’offre d’emploi étaient modifiés. Toujours selon nos sources, un employé avait tout simplement fait le «copier-coller» d’une précédente annonce. Aucun contrôle n’avait été réalisé par la cellule chargée du recrutement. Les raisons évoquées? L’urgence «afin de repourvoir ce poste au plus vite avant la fin de l’année» ainsi que la «surcharge de travail.»

Vigilance et atelier

Pour éviter ce genre d’erreurs, «une vigilance accrue a été exigée de suite de la part de l’ensemble des personnes impliquées dans le processus de recrutement de nouveaux collaborateurs», continue François Mutter. Plusieurs mesures ont été décidées afin de renforcer le contrôle des offres d’emploi diffusées par les TPG et une directive interne de contrôle a été élaborée. Un atelier organisé par les RH, dédié à la rédaction d’une annonce d’emploi, sera planifié début 2019.