TPG: les contrôles massifs rapportent gros

RESQUILLE • Les Transports publics genevois (TPG) mettent la main sur une centaine de fraudeurs à chaque opération coup-de-poing.

  • Les TPG travaillent main dans la main avec la police des transports lors des contrôles exhaustifs.

«Qui êtes-vous: la Gestapo?», s'emporte un usager des Transports publics genevois (TPG). Il vient de se faire pincer sans billet valable à l'arrêt Plainpalais du tram 15 par une dizaine de contrôleurs et de policiers des transports en gilet jaune. Les faits se sont déroulés le 7 juin au matin. Comme une poignée d'autres passagers, il reçoit une amende de 120 francs, absence de billet oblige. La note grimpe à 240 francs pour les récidivistes. «Nous effectuons désormais un contrôle exhaustif de ce genre par mois sur chacune des trois lignes de tram», informe Philippe Anhorn, porte-parole des TPG. Une fréquence fixée après les premières opérations-test en octobre 2011.

Pactole

Entre 80 et 120 personnes en moyenne sont amendées au cours de chaque opération coup-de-poing qui dure deux heures. Des sanctions qui représentent un pactole de 9600 à 28'800 francs par mois. «Le contrôle exhaustif nous rapporte à peu près autant qu'il nous coûte, nuance Philippe Anhorn. L'appui des contrôleurs par la police des transports nous coûte environ 4800 francs par opération, en plus du coût de notre personnel régulier.»

Heures de pointe

Reste que les TPG prennent soin d'effectuer les contrôles exhaustifs aux horaires où la resquille atteint son apogée: «Nous privilégions effectivement les grands axes aux heures de pointe, détaille Rémy Burri, représentant d'Unireso. De nombreuses personnes ont pris l'habitude de voyager dans les véhicules remplis, habituellement inaccessibles aux petites équipes de contrôleurs. Nous espérons que ces resquilleurs se passeront désormais le mot: ce n'est plus aussi simple.»

Effectifs stables

Si les contrôles sont devenus plus intenses, leur nombre est resté stable selon les TPG: «Nous ne cherchons pas à gagner de l'argent avec ces opérations, précise ainsi Philippe Anhorn. Nous aimerions inverser le sentiment de certains usagers qu'il vaut mieux prendre le risque plutôt que de payer son billet. Sans oublier que cette présence augmente le sentiment de sécurité et rétablit l'impression d'équité auprès de nos clients fidèles.» Et de préciser: «Contrairement aux idées reçues, nous n'avons pas augmenté notre personnel. Nous avons simplement modifié notre mode opératoire de manière à améliorer notre efficacité.» Et la satisfaction des consommateurs dans tout ça? «Globalement, nos clients comprennent et apprécient cette manière de faire», assure M. Anhorn.