Les prochaines semaines s’annoncent cruciales pour les transports publics à Genève. En effet, le Conseil d’Etat prépare sa riposte afin de toucher une manne fédérale plus importante pour la période 2019-2022. L’enjeu? La réalisation des projets de mobilité douce (lire encadré) prévus dans le Grand Genève. En janvier dernier, la décision de Berne d’accorder seulement 38,8 millions de francs pour les quatre prochaines années avait fait l’effet d’une douche froide. Surtout que cette somme s’élevait à 204 millions pour le cycle 2015-2018.
Eléments factuels
Pour le moins remonté, Luc Barthassat, conseiller d’Etat en charge du Département de l’environnement, des transports et de l’agriculture (DETA), ne compte pas en rester là: «Notre demande de réévaluation de la position de la Confédération va être envoyée à la conseillère fédérale Doris Leuthard avant la fin du mois.» Quels sont les arguments du magistrat pour faire plier Berne? «Il y a d’abord des éléments factuels tels que les planning qui prévoient un début des travaux (ndlr: sur les lignes de tram) au plus tard en 2022. Il y a lieu également de rappeler que Genève est la deuxième agglomération de Suisse, le deuxième canton contributeur à la péréquation financière et que l’impôt à la source prélevé auprès des travailleurs frontaliers participe au financement de l’impôt fédéral direct.»
L’enjeu est de taille, car les financements fédéraux sont cruciaux pour la mobilité de demain. Comme le confirme Lukas Kistler, porte-parole au sein du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication: «Les infrastructures de transports publics sont importantes pour améliorer le système de transport global dans les agglomérations.» Mais le canton de Genève peut-il espérer davantage de moyens? Le porte-parole botte en touche: «La procédure est en cours de consultation. Les taux de contribution sont donc provisoires et peuvent encore être modifiés jusqu’à la libération des crédits par le parlement.»