Une grosse panne de chauffage prive des apprentis de cours

PETIT-LANCY • Une trentaine d’élèves d’une école professionnelle ont dû travailler dans des salles frigorifiées durant près de deux mois. Retour sur un gros couac.

  • Avec une température avoisinant les 17 degrés, les apprentis de deux classes ont été rassemblés certains jours dans une même classe . DR

    Avec une température avoisinant les 17 degrés, les apprentis de deux classes ont été rassemblés certains jours dans une même classe. DR

«Travailler dans ces conditions de froid, ce n’est vraiment ni possible ni admissible», peste un apprenti. Lui et 27 de ses camarades du Centre de formation professionnel technique informatique du Petit-Lancy sont en colère. Depuis la mi-octobre, tout un étage d’une tour de leur établissement dans lequel se trouvent trois salles, dont la leur, a pâti de sérieux problèmes de chauffage.

Jusqu’à 14° dans les salles!

D’après le site web que ces élèves en informatique ont créé pour parler du problème, la température est tombée jusqu’à 14 degrés! Les cours ont donc dû être annulés durant près de deux semaines. Ensuite, les températures sont remontées à 17 degrés seulement et les apprentis de deux classes ont dû être rassemblés, histoire de limiter les dégâts académiques, dans une même salle prévue pour... 12 personnes. Là, contrairement aux conditions de travail, la température était tolérable (environ 18 degrés), grâce notamment à la chaleur dégagée par les 28 ordinateurs des apprentis!

C’est suite à notre coup de fil de vendredi 6 décembre que la situation semble avoir été enfin résolue par l’Office cantonal des bâtiments (OCBA). Mais bizarrement, le lundi 9 décembre, les principaux concernés, toujours coincés dans leur «salle de repli», n’avaient même pas été informés. Ils croyaient alors que l’amélioration constatée était simplement à mettre au crédit d’une météo plus clémente!

L’Etat piètrement réactif

Le dysfonctionnement thermique était connu de l’OCBA depuis début novembre. «En attendant de déterminer précisément la nature du problème, nous avions demandé de gérer manuellement les installations de distribution de chauffage de ce secteur, explique Roland Godel, porte-parole du Département des infrastructures. Depuis cette date, diverses interventions avaient permis l’augmentation des températures. Les entreprises sous contrats d’entretien ont pu déterminer finalement que le problème provenait d’une carte d’automate de régulation du chauffage défectueuse. La situation a été corrigée le 6 décembre.»

Soit tout de même plus d’un mois après avoir eu connaissance du problème! Pourquoi un tel manque de réactivité? «Le problème n’était pas simple à identifier. Toute l’installation a dû être vérifiée, et notamment les cartes d’entrée du système ce qui est complexe et prend du temps», répond Roland Godel.

«Tout cela nous a fait perdre au total l’équivalent de trois semaines de cours, s’emporte un des apprentis concernés. C’est d’autant plus gênant que nous travaillons sur des projets concrets sur lesquels nous mandatent de véritables clients et que cela pourrait nous mettre en situation délicate vis-à-vis d’eux!»