Une marche pour prévenir des dangers du jeu du foulard

La maman de Kahina, l’adolescente verniolane décédée à 15 ans dans la nuit de la Saint-Sylvestre, organise une manifestation samedi 19 septembre pour rendre hommage à sa fille et sensibiliser les parents à propos de ces «jeux».

  • La maman de Kahina, Khedy, tient dans ses mains l’affiche appelant à une marche blanche le samedi 19 septembre. DR

  • La maman de Kahina, Khedy, tient dans ses mains l’affiche appelant à une marche blanche le samedi 19 septembre.

    Kahina, décédée à l'âge de 15 ans. DR

L’affiche tient sur une feuille A4. Inscrits en lettres noires, les mots «marche blanche» et «jeu fatal du foulard» se détachent. Voilà des mois que Khedy, la maman de Kahina, attend de pouvoir organiser cette manifestation. Des mois qu’elle lutte pour se lever chaque matin et mener un combat visant à sensibiliser l’opinion contre les «jeux» dangereux. La marche aura lieu le samedi 19 septembre à 13h30.

Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier dernier, sa fille unique, alors âgée de 15 ans, est décédée. «Kahina pensait juste jouer. Et, aujourd’hui, elle n’est plus là», répète inlassablement cette mère inconsolable. Depuis cette funeste nuit de la Saint-Sylvestre, Khedy remue ciel et terre pour faire connaître les dangers du jeu du foulard (GHI du 27.02.20).

«On doit mettre en place une prévention avant que ces drames n’arrivent. Beaucoup d’enfants jouent à ces jeux d’étranglement sans se rendre compte que l’issue peut être fatale, insiste cette Verniolane. Alcool, drogues, jeu du foulard, c’est le même combat. Il faut informer les jeunes et les parents.»

Lâcher de ballons

D’où l’idée de la marche blanche. «On partira à 13h30 des Libellules pour rejoindre le Collège André-Chavanne. Là aura lieu un premier lâcher de ballons.» Un second suivra, à l’arrivée de la marche, sur la place des Nations, vers 18h.

«L’objectif, c’est que l’on réunisse un maximum de monde, poursuit Khedy. Plus on sera nombreux, plus on fera de bruit et plus les gens qui croiseront notre chemin se poseront des questions et entendront parler du jeu du foulard.» Une marche qu’elle entend réitérer chaque année en septembre. «Pour que plus aucun enfant ne meure en «jouant», conclut-elle, les larmes au bord des yeux.