Vente illicite d’alcool: sept dépanneurs sanctionnés

ÉPICERIE DE NUIT • Le Département de la sécurité et de l’économie ferme temporairement une dizaine de commerces récidivistes vendant de l’alcool après 21 heures.

  • Les  épiciers-dépanneurs sont dans le collimateur du Département de la sécurité et de l’économie. DR

    Les épiciers-dépanneurs sont dans le collimateur du Département de la sécurité et de l’économie. DR

Les incivilités nocturnes, liées au débit de boissons, sont dans le collimateur du Département de la sécurité et de l’économie (DSE). Selon des informations que GHI a pu se procurer, depuis janvier dernier, sept dépanneurs des Pâquis, de la Servette et de Plainpalais, ont dû, coup sur coup, fermer leur commerce durant une ou deux semaines sur ordre du Service du commerce (SCom). Leur faute? Avoir continué, malgré des avertissements, à vendre de l’alcool après 21 heures.

Double casquette

Depuis que le magistrat Pierre Maudet gère le Département de l’économie en plus de la sécurité, les contrôles ont été intensifiés et coordonnés. Ainsi, suite à de nombreuses visites, tant par les polices cantonale, municipale que par des inspecteurs du SCom, les dépanneurs récalcitrants mais surtout les récidivistes ont été punis: «Nous avons effectivement ordonné une dizaine de fermetures pour sept établissements», confirme Caroline Widmer, chargée de communication au DSE.

Fermetures temporaires

En deux mots, ces mesures de fermetures temporaires des échoppes sont des sanctions pénibles pour les contrevenants, qui n’auront pas de rentrées d’argent durant une, voire deux semaines tout en ayant les charges de leur exploitation. A ceci vient s’ajouter une amende.

Pétitions

Plusieurs associations de quartiers, aux Pâquis et à la rue de l’Ecole-de-Médecine, avaient signé l’an dernier des pétitions liées aux nuisances nocturnes. Elles montraient du doigt notamment les dépanneurs vendant sous le manteau de l’alcool et permettant ainsi à des jeunes de boire à moindres frais tout en se mélangeant aux clients des bars populaires du centre-ville.

Plaintes et motion

Par ailleurs, la Ville de Genève, par l’intermédiaire du magistrat Rémy Pagani, s’était insurgée de l’inaction du SCom alors que les habitants et résidents dénoncent les nuisances engendrées par les ventes d’alcool illicites (GHI 26.0913). Rappelons également le dépôt d’une motion parlementaire du MCG en septembre dernier réclamant que le Conseil d’Etat stoppe la prolifération des épiciers dont la moitié n’aurait pas d’autorisation d’exploitation (GHI 12.09.13).

Aujourd’hui, la balle est dans le camp de Pierre Maudet, qui par ces sanctions, espère rétablir une ligne ferme et déterminée.