Vestiges pillés présentés au Musée d’art et d’histoire

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BIENS CULTURELS • «La lutte s’organise pour protéger les vestiges archéologiques contre les pilleurs. Les musées prédateurs, c’est fini!», a averti, mardi 14 mars, Jean-Yves Marin, directeur du Musée d’art et d’histoire (MAH). Pour une période indéfinie, l’institution qu’il dirige présentera neuf pièces antiques de grande importance pour l’histoire de leurs pays d’origine (Yémen, Syrie et Libye). Particularité. Toutes ont été confisquées dans le cadre de la lutte contre le trafic illicite de biens culturels à Genève. «Il s’agit d’une prise exceptionnelle», précise de son côté Jérôme Coquoz, directeur aux douanes suisses. Qui poursuit: «Ces objets ont été saisis lors d’un contrôle d’inventaire de routine par l’Administration fédérale des douanes dans des dépôts des Ports Francs à Genève. Une procédure pénale a été ouverte en 2016 par le Ministère public qui a confisqué ces neuf pièces, le 22 novembre 2016.»

En attendant les conclusions de l’enquête, toujours en cours, les neuf pièces confisquées ont été confiées temporairement au MAH afin d’assurer leur conservation. Et sensibiliser le public à la problématique du pillage de biens culturels. «Il s’agit d’une présentation d’œuvres archéologiques qui ne devraient pas être là. Nous n’avons pas vocation à faire une expo sur la misère des autres», précise encore Jean-Yves Marin, soutenu sans réserve par le magistrat en Ville de Genève Sami Kanaan. «Effacer le patrimoine culturel, c’est effacer l’identité collective. C’est rendre plus difficile la reconstruction et la paix.» GiM