Le 7 mars prochain le peuple devra voter sur la loi d’indemnisation des travailleur(euse)s précaires ayant subi une perte de revenu liée aux mesures de lutte contre le coronavirus. Ce rendez-vous est crucial pour affirmer la nécessité d’une aide pour les personnes exclues de toute couverture sociale en raison de leurs conditions d’emploi précaires. Elles qui contribuent objectivement au fonctionnement de l’économie de notre canton, mais qui tombent néanmoins à travers les mailles d’un filet social incapable de prendre en considération les situations atypiques. Ils et elles sont des employé(e)s temporaires ou sur appel, des intermittent(e)s du spectacle, des étudiant(e)s, des travailleur(euse)s du sexe, des salarié(e)s du bâtiment, de la restauration ou de l’économie domestique, dont certain(e)s, une minorité, sont sans statut légal.
Cette loi votée en juin 2020 vise à assurer une aide unique d’urgence à celles et ceux que la crise Covid a privés du modeste gagne-pain qui leur permettait jusqu’alors de subvenir à leurs besoins. Faussement intitulé «référendum contre le travail illégal», alors qu’il n’agit en aucune façon sur le travail au noir qui requiert d’autres instruments de lutte, celui-ci a privé ces gens du soutien immédiat dont ils avaient besoin pour éviter une détérioration de leur situation: perte de logement, retard de cotisations d’assurance, etc. Le temps a passé, pourtant cette aide reste indispensable pour atténuer les dommages de la crise.
C’est pourquoi, avec les autres membres du comité unitaire «Des droits pour les travailleurs.euse.s précarisé.e.s», je vous invite à voter oui à la loi d’indemnisation pour les travailleurs précaires.
Non à un signal catastrophique
Eric Bertinat, conseiller municipal UDC Ville de Genève et membre du comité référendaire «Contre le travail illégal»