50 ANS: penser à ce chiffre me laisse un peu songeur, ça fait tout de même un sacré bail au service des Genevois(e)s et de cette ville-canton que nous chérissons tant, même si elle ne nous l’a pas toujours rendu et même si, parfois, une certaine incompréhension a pu surgir ici ou là.
Comme toute histoire d’amour, on s’aime, on s’engueule, on se boude et on finit toujours, tôt ou tard, par se rabibocher.
50 ANS: faisons-nous désormais partie des meubles, comme on dit? Peut-être, je ne sais pas. Tout va tellement vite de nos jours. Les vérités d’hier ne sont plus celles d’aujourd’hui et encore moins celles de demain. Le modèle tiendra-t-il encore cinquante ans, cinquante mois, cinquante jours…
Très franchement, je n’en sais rien, les lecteurs et le marché décideront. En attendant, je peux vous faire une promesse, celle de ne pas renier ce qui a fait notre succès et notre longévité, soit une information originale, fiable et indépendante, un ton souvent mordant, irrévérencieux ou caustique avec le souci éditorial de rester neutre, vrai et proche des Genevois(e)s.
50 ANS: c’est aussi la décennie de plusieurs collaboratrices et collaborateurs, certains nous suivent depuis des dizaines d’années, fidèles et passionnés. Ils sont un peu la mémoire sans cesse réactualisée du journal. Je tiens à souligner leur travail ainsi que celui de l’ensemble du personnel qui malgré la crise s’est mobilisé avec enthousiasme pour vous concocter ce numéro spécial jubilé.
Je conclus ce mot, en vous remerciant vous aussi, chers lecteurs, de votre fidélité à notre titre en espérant pouvoir vous servir encore longtemps.