Au turbin le mercredi?

  • Dans des cantines, comme celle de l'école Hugo-de-Senger, seuls les cuisiniers et les aides de cuisine sont rétribués.

    Dans des cantines, comme celle de l'école Hugo-de-Senger, seuls les cuisiniers et les aides de cuisine sont rétribués.

PARASCOLAIRE • Dès la rentrée 2014, nos écoliers iront en classe le mercredi matin. Refonte de l'école oblige, les cantines pourraient aussi ouvrir ce jour-là. Mais avec quel personnel? Car des associations de cuisines scolaires qui travaillent avec des bénévoles. Ces derniers consentiront-ils à ce sacrifice supplémentaire? Rien n'est moins sûr. «A ce jour, personne ne nous a consultés. On a juste été entendu par le Grand Conseil, dans le cadre d'une commission sur le réaménagement de l'école. C'était il y a 18 mois. Depuis, plus rien», s'étonne Reinier Zoeteweij, le président de la Fédération des cuisines et restaurants scolaires.

Dévouement

«Aujourd'hui, certaines de ces cuisines fonctionnent sur le mode du bénévolat», relève-t-il. Dans ces cantines, seuls les cuisiniers et les aides de cuisine sont rétribués, pas les commissaires bénévoles. A l'école Hugo-de-Senger, par exemple, le service en salle est ainsi assuré, non pas par les animatrices du Groupement intercommunal pour l'animation scolaire, mais par une centaine de commissaires, qui se relaie sans compter durant l'année scolaire. «La plupart d'entre eux ont une vie professionnelle active. Au même titre, d'ailleurs, que les membres de nos associations, qui ne sont pas défrayés», précise M. Zoeteweij qui loue leur dévouement.

Lettre à M. Beer

Alors, ces bénévoles devront-t-ils aller aussi au turbin le mercredi? L'incertitude demeure. «Nous avons écrit une lettre à Charles Beer, conseiller d'Etat en charge du Département de l'instruction publique (DIP), mi-avril, pour lui demander des précisions, mais nous n'avons pas reçu de réponse pour l'instant.» Au DIP, le projet est sur le feu. En attendant d'être à point. Ou plutôt au point…