Baisse de la criminalité genevoise

  • François Schmutz chef de la police judiciaire, Pierre Maudet, conseiller d'Etat chargé de la Sécurité, Christian Cudré-Mauroux, chef des opérations et Monica Bonfanti, cheffe de la police.

STATISTIQUES • Le canton de Genève enregistre une baisse du nombre d'infractions de 9% en 2012, alors qu'il a augmenté dans la même proportion au niveau national. «Je me réjouis de voir que grâce au travail de l'ensemble des acteurs de la chaîne sécuritaire, la tendance commence à s'inverser: -9% de délits l'année dernière, soit 24 de moins en moyenne par jour. Réjouissant, mais le travail ne fait que commencer!» Pierre Maudet, conseiller d'Etat en charge de la Sécurité a publié cette phrase sur son mur facebook à l'issue de la conférence de presse annuelle de la police le 25 mars.

Infractions en recul

Le patron de la Sécurité ne veut toutefois pas faire de cocorico, conscient que la criminalité entre 2008 et 2010 avait littéralement explosé. Par exemple, si les infractions contre le patrimoine baissent de 9%, leur nombre (55'009) demeure nettement supérieur aux valeurs 2010 (49'617). Le recul de la criminalité s'est aussi produit en Ville de Genève. Aujourd'hui, c'est Lausanne la ville la plus criminogène de Suisse et non plus la Cité de Calvin.

Harcèlement contre les récidivistes

Par ailleurs, le travail entrepris sur le terrain depuis une année, notamment avec la Brigade anticriminalit (BAC), a permis de déstabiliser les délinquants récidivistes, qui peuvent aujourd'hui être incarcérés jusqu'à six mois. De ce fait, une partie de ces délinquants maghrébins se retrouve actuellement en prison. «Ces gens parlent beaucoup entre eux et visiblement les petits malfrats qui voulaient venir à Genève sont allés voir ailleurs», a expliqué Monica Bonfanti, cheffe de la police. «Le rapport coût-bénéfice est devenu moins favorable à Genève pour les petits criminels», a renchéri Pierre Maudet, avant de rappeler que la surpopulation carcérale ne va pas freiner les ardeurs répressives des autorités: «Nous n'allons pas arrêter d'arrêter!»