Circulation: le sort du pont Hans-Wilsdorf sera connu en mai

- L’Etat décidera ce printemps d’ouvrir la rue de l’Ecole-de-Médecine dans les deux sens.
- La Ville ne devrait pas s’y opposer. Le deal? Autoriser une zone à 30 km/h.
- Réactions des résidents et de la Fondation Wilsdorf.

  • L’ouvrage traversant l’Arve a reçu le prix attribué par la Convention européenne de la construction métallique, l’ECCS Steel Design Award. PASCAL BITZ

    L’ouvrage traversant l’Arve a reçu le prix attribué par la Convention européenne de la construction métallique, l’ECCS Steel Design Award. PASCAL BITZ

Le réaménagement de la rue de l’Ecole-de-Médecine sera-t-il définitif d’ici ce printemps?

Très contesté par des résidents et les commerçants – ils ont même déposé une pétition – GHI apprend de sources bien informées, que des discussions sont en cours en vue de rétablir la circulation bidirectionnelle à la rue de l’Ecole-de-Médecine. «En novembre, des réunions entre les autorités de la Ville de Genève et le Canton laissent présager de la réouverture de la rue de l’Ecole-de-Médecine en direction des Vernets», confie une personne proche du dossier, qui ne souhaite cependant pas en dire plus.

Décision en mai

Du côté des responsables de la mobilité de la Ville de Genève et du Canton, on tient cependant à rappeller qu’aucune décision officielle n’a encore été prise: «Il est vrai en revanche que la Ville souhaiterait obtenir des autorisations de construire pour installer une zone à 30 km/h dans le secteur de Plainpalais/Jonction, incluant la rue de l’Ecole-de-Médecine», explique Claude-Alain Macherel, co-directeur du Département municipal des constructions et de l’aménagement. Il rappelle que les mesures provisoires ont permis de diminuer les émissions sonores, permettant ainsi de respecter les normes en matière de protection du bruit.

Du côté de la direction cantonale de la mobilité (DGT), même son de cloche: «Nous prendrons une décision fin avril», tient à rappeler Yann Gerdil-Margueron, responsable de la communication au DGT.

Entonnoir

Mais de rétablir la circulation bi-directionelle à la rue de l’Ecole-de Médecine, serait, de l’avis de nombreux riverains, la meilleure solution pour éviter cet entonnoir à circulation: «Cela empêcherait surtout ces sempiternels bouchons qui se forment dès 8 heures du matin et dès 16h 30, détaille un habitant. J’ai compté, il y a une bonne cinquantaine de voitures qui jouent de l’accélérateur sur ce petit tronçon de route. Vous n’allez pas me dire que ce n’est pas polluant!» Et un autre automobiliste de renchérir: «C’est n’importe quoi! Je mets 25 minutes rien que pour aller d’Uni-Mail à la rue des Bains, ce qui représente au bas mot 500 mètres!»

A l’essai

Rappelons que le quartier de Plainpalais est sens dessus dessous depuis près d’une année parce qu’il n’est plus possible de rejoindre les Vernets via le pont Hans-Wilsdorf par la rue de l’Ecole-de-Médecine. Idem dans le sens inverse. A mi-chemin de la rue de l’Ecole-de-Médecine, le trafic motorisé est redirigé sur le boulevard Carl-Vogt .Cette mesure à l’essai vise principalement à interrompre le trafic de transit dans le quartier et de favoriser le réseau primaire.

Double sens unique

L’arrivée du bus 27, reliant Carouge à la gare de Cornavin, a également obligé à alléger la circulation dans le quartier et à transformer la rue en un double sens unique. Par ailleurs, en empêchant désormais de partager la voie du bus avec celle des automobilistes le quartier est encombré. Les voitures qui circulent sur ce boulevard ne peuvent emprunter qu’une seule file, la voie de droite étant réservée aux taxis et aux TPG. «Or, il existe des aménagements en ville ou le bus partage la voie de celle des automobilistes, donc cela devrait être possible», conclut Claude-Alain Macherel. La décision finale tombera fin avril.

Luc Barthassat veut rompre avec la politique de Michèle Künzler

Le PDC Luc Barthassat, nouveau ministre des Transports, a déjà annoncé la couleur dans les médias dès son élection l’automne dernier: il veut rompre avec la politique de Michèle Künzler.

Son but est de mieux faire cohabiter bus, trams et autos. La nouvelle impulsion politique pourrait ainsi être largement soutenue, en mai, lors de la décision finale du pont Hans-Wilsdorf.

«Dans le cas de l’aménagement de la rue de l’Ecole-de-Médecine, j’ai déjà examiné avec mes services les pistes de solution pour pacifier le secteur», tient à souligner Luc Barthassat.

Et de conclure: «J’en ferai part à la Ville lors d’une toute prochaine rencontre avec le conseiller administratif Rémy Pagani, tout en restant bien entendu à l’écoute de ses suggestions».