«Nous effectuons en été des contrôles supplémentaires»
Christina Kitsos, conseillère administrative de la Ville de Genève chargée de la Cohésion sociale
Malgré des températures encore fraîches pour la saison, les activités en plein air vont se multiplier avec l’arrivée des beaux jours. Les enfants vont ainsi pouvoir davantage retrouver les joies des aires de jeux. Les joies mais également les peines, parfois. Chaque année, 9000 enfants se blessent en Suisse sur les places de jeux, selon le Bureau de prévention des accidents (BPA). On parle principalement de petites coupures ou de contusions. «Cette estimation est basée sur les accidents qui nécessitent une visite chez le médecin, précise Nicolas Kessler, responsable du service de presse du BPA. On ne parle pas ici des petits bobos.»
Exigences plus strictes
La ville de Genève compte près d’une centaine de places de jeux, réparties dans les cours d’école, les parcs et les espaces publics. Il n’est pas possible de connaître le nombre d’accidents qui s’y déroulent. «Toutes les informations ne nous remontent pas», relève Christina Kitsos, conseillère administrative chargée de la Cohésion sociale. Heureusement, les cas d’accidents graves sont rares, selon le BPA. Il s’agit souvent de chutes d’enfants intrépides qui ont échappé à l’attention des adultes, mais des installations et des équipements mal entretenus peuvent également poser problème.
En 2020, les normes européennes de sécurité relatives aux aires de jeux ont été revues. Les exigences en matière d’entretien et d’exploitation sont devenues plus strictes. Désormais, le niveau de sécurité d’une place de jeux doit être vérifié par un spécialiste reconnu avant son ouverture au public et au moins une fois par an ensuite.
«Cela concerne notamment les balançoires et, par exemple, les chaînes de celles-ci qui doivent être réglées régulièrement», explique Mark Williams, chef délégué pour la région Romandie sud au BPA. L’état du bois des structures doit aussi être entretenu, de même que les revêtements amortissants au sol.
Autre changement: les panneaux d’informations, le nom et l’adresse de la place en question sont désormais obligatoires. «Cela peut paraître anodin mais ces informations sont très importantes, souligne Mark Williams. Elles peuvent faire gagner de précieuses minutes en cas d’accident, lorsqu’il faut indiquer son emplacement exact aux secours.»
Des places sûres
A Genève, toutes les places de jeux sont aux normes et sont entretenues pour respecter ces exigences, assure la Ville. «En parallèle, nous avons développé trois niveaux de contrôle, précise Christina Kitsos. Tout d’abord, le personnel du service des écoles nettoie quotidiennement les places de jeux dans les préaux d’école. Le Service des espaces verts et la Voirie prennent en charge le nettoyage dans les parcs. Ensuite, un contrôle fonctionnel de toutes les places de jeux est effectué tous les trois mois par un technicien du Service des écoles. Enfin, chaque année, ce même technicien effectue un contrôle complet de toutes les installations.»
La conseillère administrative avance que la préoccupation de la Ville en ce qui concerne la sécurité des enfants va au-delà des exigences imposées par les normes. «Pendant la période estivale, par exemple, nous effectuons des contrôles supplémentaires sur les grandes places de jeux très fréquentées», relève-t-elle. Car pour la Ville de Genève, jouer est essentiel pour le développement de l’enfant. C’est pour cela qu’elle souhaite garantir des espaces sécurisés afin de leur permettre «d’expérimenter, de se dépenser et de découvrir leur environnement», conclut Christina Kitsos.