Genève rêve d'un parc aventure au Bois de la Bâtie

- Un projet d'accrobranche, sur le modèle de celui du Signal-de-Bougy, est à l'étude en Ville de Genève.
- Les parcours acrobatiques dans les arbres s'adressent en priorité aux enfants et aux familles.
- Mais que les amateurs de frissons se rassurent: ils pourraient se rabattre sur la plus grande tyrolienne en milieu urbain.

  • Aujourd'hui, les Genevois se rendent principalement au Signal-de-Bougy.

    Aujourd'hui, les Genevois se rendent principalement au Signal-de-Bougy.

  • Aujourd'hui, les Genevois se rendent principalement au Signal-de-Bougy.

    Aujourd'hui, les Genevois se rendent principalement au Signal-de-Bougy.

«Le Bois de la Bâtie est le lieu idéal pour accueillir un parc aventure», s'enthousiasme Julien Cart, conseiller municipal en Ville de Genève. L'élu des Verts veut mettre à profit le réaménagement complet du bois qui surplombe la Jonction pour relancer un ambitieux projet de parc accrobranche digne de ce nom. «J'ai déposé une motion qui sera traitée à la rentrée de septembre. Intitulée Bâtissons un parc aventure au Bois de la Bâtie, celle-ci est soutenue par l'ensemble des partis du conseil municipal à l'exception du PLR. Il faut espérer que le futur magistrat en charge de l'Environnement urbain, qui sera élu le 17 novembre, prendra fait et cause pour ce projet», lance-t-il.

Pari fou

A l'origine de ce pari un peu fou, il y a surtout Olivier Monnard, un touche-à-tout passionné de 48 ans. «Cela fait cinq ans que je m'accroche à ce projet de parc aventure», explique le Genevois employé dans la sécurité. «Aujourd'hui, Genève est le seul canton en Suisse romande où il n'y a pas d'installation de ce type, s'étonne-t-il. Avant de poursuivre: Si les Genevois veulent s'adonner à l'accrobranche, ils doivent aller en France voisine ou dans le canton de Vaud. Au Signal-de-Bougy, ils représentent une clientèle importante, c'est dire qu'il y a de la demande.» Tyroliennes, ponts suspendus et autres circuits acrobatiques (lire ci-dessous) seraient d'ailleurs inspirés du voisin vaudois et confiés à Altitude Montage, la même entreprise qui a conçu le site présenté comme le plus grand Parc Aventure d'Europe.

Equipement ultra-moderne

«Notre entreprise est active depuis 2001. Elle est aussi à l'origine des parcs d'Aigle, Sion et Payerne. En tout, nous avons réalisé près d'une quinzaine d'installations en Suisse et plus d'une vingtaine à l'étranger», précise avec hauteur Jean-Claude Hefti, directeur d'Altitude Montage. «Nos repérages à Genève ont montré que le site au cœur de la ville est exceptionnel. Il y a vraiment de quoi créer un parc aventure fabuleux», avance l'expert qui a planifié d'équiper le site de matériel à la pointe au niveau sécuritaire et écologique. «Le matériel dans ce secteur évolue très vite. Les Genevois pourraient bénéficier d'équipements ultra-modernes. Il leur serait, par exemple, impossible de se décrocher complètement, quelle que soit la hauteur du parcours choisi», pointe notamment l'entrepreneur.

D'avril à novembre

«C'est un bon projet. J'y suis favorable», appuie de son côté Rémy Pagani, maire de la Ville de Genève et responsable, par intérim, du Service des espaces verts. «Les familles n'auraient plus besoin d'aller jusqu'à Pétaouchnok pour s'adonner à cette activité que les gosses adorent. Mais, pour le moment, il faut se montrer patient. Une délégation est en train de revoir complètement l'aménagement du Bois de la Bâtie. Il faut attendre qu'elle rende son rapport», conclut le conseiller administratif. «Cela fait déjà des années qu'on nous parle de ce réaménagement. Et on ne voit toujours rien venir», rétorque Julien Cart. Le motionnaire est bien décidé à obtenir un premier feu vert de la Ville, dès cet automne déjà.

Budget devisé à 4,5 millions de francs

GiM • «L'ensemble du projet est devisé à environ 4,5 millions de francs», chiffre Olivier Monnard, concepteur du parc aventure. Le tout financé par des investisseurs, des sponsors privés et la Ville de Genève. «L'installation des divers parcours dans les arbres, des systèmes de sécurité, du matériel et des équipements pour les participants nécessite un investissement d'environ 1,2 million de francs. A cette somme, il faut encore ajouter près de 3,3 millions de francs pour le réaménagement du café-restaurant Le Chalet qui est propriété de la Ville de Genève. Son état actuel nécessite d'importants travaux de rénovation et de modifications. Il faut notamment prévoir une surélévation du bâtiment pour accueillir une structure en bois, style chalet. Notre projet prévoit en effet de transformer l'actuel restaurant en un lieu polyvalent pour l'accueil de la billetterie, un point de départ des parcours d'accrobranche, une buvette et un restaurant pour les familles et les enfants», détaille-t-il. Avant de préciser: «Nous souhaitons mettre en place deux contrats de collaboration avec la Ville, le premier pour l'exploitation des activités du parc aventure, le second pour l'exploitation du café-restaurant».