BEUVERIES • «Ma plus grande fiesta facebook dans un parc a rassemblé environ 200 personnes, raconte Léa, une fêtarde de 19 ans. Chaque week-end, nous nous donnons rendez-vous à l'extérieur pour boire avant d'aller en boîte… Nous nous retrouvons en principe, sur les parkings de Shell ou de Citroën.» Sami, apprenti de 17 ans, est lui aussi un habitué des beuveries sur le domaine public: «Les rassemblements dans les parcs, ce sont toujours les meilleures soirées», s'enthousiasme-t-il.
Alcool moins cher
Mais pourquoi une telle passion pour les parcs dans une ville qui regorge de bars branchés? «L'alcool coûte beaucoup trop cher dans les pubs! s'exclament de concert la majorité des jeunes croisés la nuit sur les bancs publics du canton. Acheter de l'alcool en grande surface nous permet de vivre une meilleure cuite à un meilleur prix.»
Police absente
Ces jeunes fêtards n'ont d'ailleurs pas peur d'éventuels déboires avec la justice: «Après toutes mes années passées à organiser des rassemblements non autorisés, je ne me suis jamais fait embêter par la police, assure Léa. Tant qu'il n'y a pas de déprédations, les forces de l'ordre n'ont aucune raison de se déplacer. Nous avons tout de même le droit de nous donner rendez-vous à l'extérieur.» Et de préciser: «Généralement, tout le monde part danser vers 2 heures et les parcs se vident».
L'hiver aussi
La météo, pour sa part, ne décourage pas non plus les amateurs des nuits genevoises. «Le froid ne nous empêche pas de faire la fête dehors, affirme fièrement Sami. Il n'y a pas un week-end qui passe sans qu'il y ait une soirée quelque part.» Une affirmation tempérée par Léa: «Quand il fait moche, nous essayons d'organiser nos rassemblements dans des appartements». Il n'empêche qu'en été comme en hiver, l'ambiance est toujours chaude parmi ces fêtards aux petits budgets.